Arrêter la guerre en Ukraine "en 24 heures"? Trump affirme que sa promesse de campagne était "un peu sarcastique"

Alors en campagne pour sa réélection, en mai 2023, le président des États-Unis avait juré de 'mettre fin à cette guerre en une journée", en interview avec l'ancien homme politique et figure du Brexit Nigel Farage.

Donald Trump face à ses propres dires. Le président des États-Unis a commenté l'une de ses précédentes déclarations sur la guerre en Ukraine, assurant que celle-ci n'était finalement qu'un commentaire "un peu sarcastique".

Donald Trump est-il un dictateur?

16:31

C'est le 4 mai 2023, lors d'une interview accordée à la chaîne d'information conservatrice anglaise GB News, que le président alors en campagne de réélection avait pris pour cible Joe Biden et son rôle limité dans la résolution du conflit en Ukraine.

"Si j'étais président, et je le dis, je mettrais fin à cette guerre en une journée. Ça prendrait 24 heures. Je connais bien Zelensky, je connais bien Poutine", avait affirmé le candidat républicain face à Nigel Farage, après plus d'un an de guerre avec la Russie. Une promesse répétée à plusieurs reprises, comme le souligne l'Associated Press.

Un rare aveu pour un menteur avéré

L'actuel locataire de la Maison Blanche après sa réélection a été confronté à ces déclarations lors d'une interview télévisée, 54 jours après le début de son second mandat. "Je me suis montré un peu sarcastique lorsque j'ai dit ça", s'est-il défendu. "Ce que je voulais dire c'est que j'aimerais régler l'affaire et, je pensais que j'y arriverais".

Comme le souligne l'agence de presse américaine, il est particulièrement rare que Donald Trump fasse marche arrière sur ses paroles. L'habitué des propos outranciers a tendance à éviter ce genre d'exercice. Récemment, après avoir qualifié le président ukrainien Volodymyr Zelensky de "dictateur", Donald Trump a assuré ne jamais avoir tenu ces propos. Des mots lourds de sens pourtant filmés...

Reste que, en une cinquantaine de journées à la Maison Blanche, l'espoir d'un arrêt des combats en Ukraine n'a jamais été si proche, au prix de concessions encore floues pour Kiev.

Ces dernières semaines le président des USA a rétabli - ou au moins a rendu officiels - les échanges de Washington avec Moscou, montrant un chemin par le dialogue. En affichant une proximité avec Vladimir Poutine, il a obtenu, en Arabie Saoudite, un début d'accord pour un cessez-le-feu.

Zelensky l'a accepté, tandis que le Kremlin s'y est montré favorable, avec ses conditions. Un "oui, mais" que Joe Biden n'avait pas réussi à obtenir en presque trois ans, encore moins en 24 heures. Reste à savoir si la paix aura bien lieu.

Tom Kerkour