Daesh n'est "pas une menace existentielle" pour les Etats-Unis, assure Obama

Barack Obama devant le congrès le 12 janvier 2016 - Evan Vucci - AFP
Face à Daesh, Barack Obama refuse de parler de "Troisième Guerre mondiale". Le président américain prononçait mardi son dernier discours sur l'état de l'Union devant le Congrès, au cours duquel il a notamment évoqué la menace terroriste internationale:
"Des masses de combattants à l'arrière de pick-ups et des esprits torturés complotant dans des appartements ou des garages posent un énorme danger pour les civils et doivent être arrêtés. Mais ils ne représentent pas une menace existentielle pour notre Nation", a-t-il déclaré.
A l'adresse de ses adversaires républicains, Barack Obama a mis en garde contre les "déclarations excessives" selon lesquelles il s'agirait de "la Troisième Guerre mondiale". "Elles font le jeu" des jihadistes, a-t-il averti, tout en admettant qu'"Al-Qaïda et l'EI représentaient une menace directe sur notre peuple", en allusion aux attentats perpétrés par ces groupes aux Etats-Unis, du 11-Septembre 2001 à l'attaque de San Bernardino en décembre dernier.
"Des tueurs et des fanatiques"
Mais "c'est l'histoire que l'EI veut raconter. C'est le genre de propagande qu'ils utilisent pour recruter", a affirmé le président des Etats-Unis, alors que des dizaines de milliers de combattants étrangers sont allés grossir les rangs du groupe ultra-radical sunnite.
"Nous devons simplement les désigner pour ce qu'ils sont, des tueurs et des fanatiques qui doivent être éradiqués, pourchassés et détruits", a-t-il martelé, alors que son armée et la coalition internationale qu'elle pilote ont effectué près de 10.000 frappes aériennes contre l'EI en Syrie et en Irak depuis la fin de l'été 2014.
Barack Obama s'est toujours refusé à engager des troupes au sol en Syrie, mais les Etats-Unis "entraînent, arment et soutiennent les forces qui reprennent du terrain en Syrie et en Irak".
"Si vous doutez de la détermination de l'Amérique, ou de la mienne, pour que justice soit faite, demandez à Oussama Ben Laden", a lancé Barack Obama devant le Congrès, en référence au chef d'Al-Qaïda tué dans un raid américain au Pakistan en mai 2011.