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"Ce n'est pas ça la démocratie": JD Vance fustige la condamnation de Marine Le Pen

Le sénateur américain JD Vance après le débat présidentiel de CNN, le 27 juin 2024 à Atlanta (États-Unis).

Le sénateur américain JD Vance après le débat présidentiel de CNN, le 27 juin 2024 à Atlanta (États-Unis). - Andrew Harnik / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Après sa condamnation dans l'affaire des assistants parlementaires européens du FN, la triple candidate à la présidentielle a reçu le soutien de nombreux dirigeants étrangers de l'extrême droite, dont celui du vice-président américain.

Le vice-président américain JD Vance, proche de Donald Trump le plus agressif contre l'Europe, a réagi jeudi 3 avril à la condamnation à inéligibilité de Marine Le Pen, jugeant que "ce n'est pas ça la démocratie".

"Elle est en tête dans certains sondages. Et pour une accusation particulièrement mineure (...) ils essaient de la mettre en prison et de l'écarter du scrutin", a-t-il déclaré, suggérant à tort qu'elle n'était pas personnellement "impliquée" dans les faits reprochés.

"Ce n'est pas ça la démocratie", a-t-il encore estimé lors d'une interview sur Newsmax, une des chaînes préférées de la droite ultraconservatrice américaine.

Cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire

Jugée coupable lundi de détournement de fonds publics dans l'affaire des assistants parlementaires européens, Marine Le Pen s'est vu infliger quatre ans de prison (dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique), une amende de 100.000 euros et surtout cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire.

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Après cette condamnation, la triple candidate à la présidentielle avait reçu le soutien de nombreux dirigeants étrangers de la droite radicale.

Le président américain Donald Trump l'avait même comparée à ses propres affaires judiciaires aux États-Unis, estimant que la condamnation à l'inéligibilité de Marine Le Pen était "une affaire très importante".

Donald Trump et ses proches lieutenants, à commencer par JD Vance et Elon Musk, ne cachent pas leur soutien aux partis d'extrême droite en Europe.

En février, JD Vance avait sidéré les Européens lors de son discours à la Conférence sur la sécurité de Munich. Il les avait accusés d'étouffer la liberté d'expression et la liberté religieuse, les appelant à rompre le "cordon sanitaire" contre l'extrême droite.

I.H avec AFP