Procès du dépeceur de Montréal: Magnotta impassible dans le box

La première journée d'audience du procès de Luka Magnotta, accusé d'avoir tué son petit ami l'an dernier au Canada, a porté sur la demande de huis clos de la défense.

Luka Rocco Magnotta, tristement célèbre car accusé d'avoir tué et dépecé en mai dernier son petit ami chinois, a assisté lundi, immobile et impassible, à une première journée d'audience le concernant, à Montréal, au Canada.

Vêtu d'un T-shirt et d'un pantalon blancs, Magnotta, 30 ans, est resté assis dans un box vitré sans faire un geste, les mains sur les genoux, ne jetant que de temps à autre de furtifs coups d'oeil au public, venu très nombreux. La famille de la victime était également présente à l'audience, couverte par plusieurs dizaines de journalistes.

Le huis-clos demandé

Les débats ce lundi ont porté sur la demande de huis-clos formulée par les avocats de l'accusé, qui soutiennent en substance que la présence du public et des médias risque d'influencer négativement le jury. La juge Lori Renée Weitzman dira mardi si elle accède à cette demande, vivement contestée par les avocats de l'accusation et les journalistes. L'enquête préliminaire devrait entrer ensuite dans le vif du sujet.

Une cavale à travers la France très médiatisée

Le meurtre sadique de l'étudiant chinois Lin Jun, perpétré avec un pic à glace dans l'appartement de l'accusé, a été filmé par son auteur et diffusé sur internet.

Magnotta s'était enfui en Europe immédiatement après et avait été arrêté le 4 juin 2012 à Berlin après une cavale en France et en Allemagne, alors qu'il lisait, dans un cybercafé de la capitale, des articles web sur son affaire.

Des parties du corps de la victime avaient été envoyées par la poste à travers le Canada, y compris au parti conservateur au pouvoir. Malgré ses publications sur internet, l'ancien acteur porno raté de 30 ans, obsédé par son image, a choisi de plaider non-coupable de tous les chefs d'inculpation.

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