Elon Musk: une pétition lancée pour retirer au milliardaire sa nationalité canadienne

Elon Musk dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington DC, le 11 février 2025. (Photo d'illustration) - Jim WATSON / AFP
Ils ne veulent plus partager le même passeport. Des Canadiens ont lancé une pétition visant à retirer la nationalité canadienne au milliardaire Elon Musk. Ils reprochent au dirigeant de Tesla sa proximité avec Donald Trump qui voudrait intégrer le Canada au territoire américain. Est aussi pointé du doigt son engagement "dans des activités qui vont à l'encontre de l'intérêt national du Canada", rapporte The Guardian.
En plus des nationalités sud-africaine et américaine, Elon Musk possède en effet la nationalité canadienne par sa mère, originaire de la ville de Regina, située au sud du pays.
Déposée le 20 février dernier auprès de la Chambre des Communes (équivalent de l'Assemblée nationale en France), la pétition, ouverte jusqu'au 20 juin prochain, a d'ores et déjà recueilli plus de 165.000 signatures.
Pour être présenté aux parlementaires canadiens, le document doit avoir été paraphé par au moins 500 personnes.
Elon Musk "tente d'effacer la souveraineté canadienne"
Initiée par une habitante de Colombie-Britannique prénommée Qualia Reed et soutenue par le député néo-démocrate opposant de Donald Trump Charlie Angus, la pétition n'épargne pas Elon Musk. Elle va même jusqu'à qualifier le ministre de "l'efficacité" de Trump de "membre d'un gouvernement étranger qui tente d'effacer la souveraineté canadienne".
Ces dernières semaines, Donald Trump n'a eu de cesse de rappeler sa volonté d'annexer la Canada pour en faire... le 51e État américain.
Dans plusieurs de ses prises de paroles, le locataire de la Maison Blanche a également assimilé le Premier ministre démissionnaire Justin Trudeau de "gouverneur", en référence à l'organisation administrative des États-Unis. Une énième provocation qui avait eu pour conséquence de susciter une vague d'indignation au Canada.
Bien que le nombre de signatures augmente de jour en jour, l'étude de la pétition par la Chambre des Communes canadienne, qui doit reprendre ses sessions le 24 mars 2025, pourrait être perturbée par l'organisation d'élections générales avant le retour des parlementaires.