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États-Unis: le Pentagone et le FBI demandent aux fonctionnaires d'ignorer l'ordre de Musk de justifier leur activité

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Le Pentagone et d'autres agences du gouvernement américain ont demandé aux fonctionnaires d'ignorer l'ordre d'Elon Musk de rendre compte de leur activité récente dans un courriel, sous peine de devoir démissionner.

Le Pentagone et d'autres agences du gouvernement américain, dont la police fédérale (FBI) ont demandé à leurs équipes de ne pas répondre au courriel exigeant des fonctionnaires fédéraux de justifier leurs activités, après l'injonction en forme d'ultimatum du conseiller de Donald Trump, Elon Musk.

Sommé par le président américain de se montrer "plus agressif" dans sa mission de sabrer dans les dépenses publiques, l'homme le plus riche de la planète avait averti samedi les fonctionnaires fédéraux de répondre à un courriel rendant compte de leur travail récent.

"Le ministère de la Défense est responsable de l'évaluation des performances de son personnel et il conduira tout examen en accord avec ses propres procédures", a écrit Darin Selnick, un responsable du Pentagone, dans un communiqué publié dimanche sur X, réseau social propriété d'Elon Musk.

Darin Selnick demande, "pour l'instant", de "suspendre toute réponse" au courriel envoyé samedi par l'OPM, le bureau chargé de la gestion des fonctionnaires, intitulé: "Qu'avez-vous fait la semaine dernière".

Décrire cinq tâches

Selon le New York Times, le FBI, le Département d'Etat ou encore le renseignement national, ont conseillé à leurs employés de ne pas y répondre.

"Le FBI, par l'intermédiaire du bureau du directeur, est en charge de toutes les procédures d'évaluation", a écrit Kash Patel, le nouveau directeur de la police fédérale, nommé par Donald Trump.

Dans un courriel reçu samedi par les fonctionnaires fédéraux, l'OPM exigeait une réponse d'ici lundi soir, en décrivant cinq tâches accomplies au cours de la semaine précédente et en copiant son responsable. Il était demandé aux employés de ne pas partager d'informations confidentielles.

Elon Musk, patron de SpaceX et Tesla, avait annoncé un peu plus tôt que "l'absence de réponse" serait considérée comme une "démission". Le courriel reçu par les fonctionnaires - et consulté par l'AFP - ne relayait pas cette menace.

F.B. avec AFP