Brésil: Lula opéré une nouvelle fois "avec succès" en raison d'une "hémorragie intracrânienne"

Luiz Inacio Lula da Silva, dit Lula, le 10 novembre 2022 - SERGIO LIMA / AFP
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, dit Lula, a subi ce jeudi 12 décembre "avec succès" une nouvelle intervention destinée à réduire le risque de nouvelles hémorragies près du cerveau, a annoncé son médecin Roberto Kalil. Ce dernier indique que le chef de l'État "devrait sortir des soins intensifs" vendredi 13 décembre.
Revenu au pouvoir en 2023 après deux premiers mandats (2003-2010), Lula avait dû subir mardi une opération en urgence à la suite d'une hémorragie dans le crâne liée à une chute en octobre.
Réalisée jeudi matin, la nouvelle "intervention s'est déroulée avec succès", a dit Roberto Kalil à des journalistes devant l'hôpital syro-libanais de Sao Paulo, où le chef de l'État est pris en charge. "Le président est réveillé et discute", a-t-il ajouté.
Un "complément d'opération" selon les médecins
Mercredi en fin de journée, l'équipe médicale avait fait savoir que "dans le cadre du programme thérapeutique", Lula subirait jeudi matin "un complément d'opération, avec une intervention endovasculaire (embolisation de l'artère méningée moyenne)".
Roberto Kalil avait alors expliqué que cette intervention était "déjà prévue" et qu'elle visait à "réduire le risque de futurs saignements". Il avait évoqué une opération "relativement simple et à faible risque", consistant à introduire un cathéter dans l'artère fémorale.
L'équipe médicale avait annoncé peu après l'opération de mardi que le patient devrait rester 48 heures sous observation en soins intensifs, et qu'il ne devrait pas quitter l'hôpital avant "la semaine prochaine".
Une chute dans sa salle de bains
Le 19 octobre, Lula s'était cogné l'arrière de la tête lors d'une chute dans la salle de bains de sa résidence officielle. Cet accident l'avait obligé à annuler son déplacement en Russie pour le sommet des Brics.
Cela ne l'avait pas empêché d'avoir un emploi du temps très chargé par la suite, accueillant les 18 et 19 novembre à Rio de Janeiro le sommet du G20, forum des principales économies de la planète.
Si le vice-président Geraldo Alckmin a remplacé Lula pour une partie de son agenda, l'exécutif ne semble pas envisager de lui confier officiellement la fonction présidentielle durant la convalescence du chef de l'État.
Il se dit "prêt" pour un autre mandat
Des personnalités du camp au pouvoir se sont relayées depuis mardi pour délivrer des messages rassurants sur la santé du président, jusqu'à la Première dame Rosangela da Silva, dite "Janja".
Ses problèmes de santé jettent une ombre sur une éventuelle nouvelle candidature de Lula, 79 ans, à la présidentielle de 2026, en l'absence de successeur évident à gauche.
Si "les partis (qui l'appuient, ndlr) estiment qu'il n'y a pas d'autre candidat pour affronter une personne d'extrême droite (...), évidemment je serai prêt pour le combat", mais "j'espère que ce ne sera pas nécessaire" et qu'il y aura une "grande relève politique" au Brésil, a-t-il affirmé en novembre sur CNN.