Brésil: Lula à la tête d'une manifestation pro-Rousseff

Appels à manifester contre la destitution de Dilma Rousseff affichés le 30 mars 2016 à Brasilia - Andressa Anholete, AFP
L´ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva sera la figure de proue jeudi de la manifestation à Brasilia contre la procédure de destitution visant son successeur, Dilma Rousseff, dans le cadre d'une mobilisation nationale, selon les indications des organisateurs.
"Avec la participation de Lula, le peuple luttera pour ses droits", a indiqué la Centrale unique des travailleurs (CUT), le plus grand syndicat du pays, qui a appelé à manifester dans plus de 31 villes, aux côtés du Parti des travailleurs (PT, gauche) au pouvoir.
Icône de la gauche brésilienne, l´ancien chef de l´État (2003-2010) a lancé un appel sur Facebook, avec des vidéos de militants et d´autres hommes politiques exhortant leurs partisans à "lutter contre le coup d´État". Comme Dilma Rousseff, Lula considère qu'une éventuelle destitution de la présidente serait un "coup d'Etat".

"Contre le coup d´État et le retour en arrière"
À Brasilia, le coup d´envoi de la manifestation "en défense de la démocratie" et "contre le coup d´État et le retour en arrière" sera donné au Stade Mané Garrincha, qui a accueilli des rencontres du Mondial-2014 de football.
Le défilé prendra fin au niveau de l´emblématique Place des trois pouvoirs, proche du palais présidentiel de Planalto.
D'autres manifestations ont été convoquées à Sao Paulo, Rio de Janeiro et plusieurs villes du Nordeste, région la plus pauvre du Brésil, qui a apporté des millions de voix au PT lors des dernières élections, notamment grâce aux programmes sociaux créés lors du mandat de Lula.

Pus de 3 millions de Brésiliens dans les rues
Le 19 mars, les militants pro-gouvernement avaient rassemblé près de 270.000 personnes, selon la police.
Six jours plus tôt, le 13, plus de trois millions de Brésiliens étaient descendus dans les rues pour demander le départ de la présidente, dont la cote de popularité est au plus bas.
Le Brésil est plongé dans une crise politique historique, envenimée par le méga-scandale de corruption Petrobras qui éclabousse la coalition au pouvoir, tandis que Dilma Rousseff est menacée de destitution au Parlement, pour maquillage présumé des comptes publics.