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Tunisie

La Tunisie déploie des forces spéciales près des sites gaziers

Le site gazier d'In Amenas, en Algérie, théâtre d'une prise d'otages sanglante le 14 janvier dernier.

Le site gazier d'In Amenas, en Algérie, théâtre d'une prise d'otages sanglante le 14 janvier dernier. - -

La prise d'otages sur le site gazier d'In Amenas, dans l'Algérie voisine, a incité Tunis à protéger ses propres infrastructures dans le grand sud tunisien.

C'est une "mesure de précaution" après la prise d'otages d'In Amenas, dans l'Algérie voisine. Le weekend dernier, des forces spéciales ont été déployées dans le grand Sud tunisien, voisin de la Libye et de l'Algérie, près d'installations pétrolières et gazières.

Une source au sein des forces de sécurité tunisiennes a indiqué que le déploiement avait commencé durant le weekend pour renforcer des unités militaires déjà présentes dans le Sahara afin "de protéger les sites pétroliers et gaziers éparpillés dans la région".

Plusieurs champs pétroliers exploités par des occidentaux

Dans le grand Sud tunisien sont notamment présents l'italien ENI, le franco-britannique Perenco, l'autrichien OMV et le canadien Winstar, qui exploite deux champs près de la frontière algérienne.

La prise d'otages menée mi-janvier par un commando islamiste près d'In Amenas, un site gazier algérien à la frontière libyenne et à 300 km au sud de la Tunisie, s'était tragiquement conclue dans le sang après plusieurs assauts de l'armée algérienne. Un Algérien et 37 étrangers avaient été tués, de même que 29 ravisseurs.

Une zone de trafic d'armes à destination des jihadistes

Un porte-parole du ministère de la Défense a indiqué ne pas être en mesure dans l'immédiat de confirmer ces informations. Mais selon les autorités tunisiennes, le désert que se partagent la Libye, la Tunisie et l'Algérie est devenu une zone importante de trafic d'armes, notamment à destination des groupes jihadistes dans le nord du Mali.

Les trois pays ont signé mi-janvier un accord devant aboutir à un renforcement du contrôle des frontières et à une coopération accrue contre le trafic d'armes, de drogue, la traite des personnes et le "terrorisme" dans la région.

M. T. avec AFP