BFMTV
Egypte

Egypte: les islamistes appellent à un "vendredi de la colère"

Des partisans des Frères musulmans à Alexandrie

Des partisans des Frères musulmans à Alexandrie - -

Les Frères musulmans ont appelé à des manifestations vendredi au Caire, au lendemain de la répression de manifestants pro-Morsi qui a fait près de 600 morts.

L'Egypte, pays placé en état d'urgence, se prépare à une nouvelle journée de tensions. Les Frères musulmans ont appelé à des manifestations au Caire dans le cadre d'un "vendredi de la colère", après de nouvelles attaques jeudi contre les forces de sécurité en Egypte au lendemain de la répression de manifestants pro-Morsi qui a fait près de 600 morts.

Alors que de nombreux pays occidentaux ont condamné ce bain de sang, les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont appelé jeudi soir les différentes parties en Egypte à faire preuve d'un "maximum de retenue".

Après la prière

Les Frères musulmans ont quant à eux appelé à des rassemblements au Caire après la prière traditionnelle du vendredi, augurant d'une nouvelle journée sous tension dans ce pays placé en état d'urgence.

"Les défilés contre le coup d'Etat demain (vendredi) partiront de toutes les mosquées du Caire et se dirigeront vers la place Ramses après la prière pour un vendredi de la colère", a précisé le porte-parole de la confrérie islamiste, Gehad El Haddad, sur son compte Twitter.

Loin de chercher l'apaisement, le pouvoir égyptien mis en place par l'armée a annoncé avoir autorisé la police à tirer à balles réelles sur quiconque s'en prendrait à des bâtiments officiels ou aux forces de l'ordre, faisant craindre de nouvelles violences sanglantes.

L'opposition libérale appelle à former des "comités populaires"

A la suite des violences, l'état d'urgence a été décrété pour un mois et un couvre-feu imposé dans la moitié du pays. La levée de l'état d'urgence avait été un des acquis de la révolte de 2011.

Accentuant les divisions, Tamarrod, le principal mouvement à l'origine des manifestations monstres ayant conduit à la destitution de Mohamed Morsi, a appelé les Egyptiens à former des "comités populaires" pour défendre le pays contre ce qu'il appelle le "terrorisme" des Frères musulmans, la confrérie du président déchu.

Plusieurs figures égyptiennes se sont désolidarisées de l'intervention des forces de l'ordre, notamment le vice-président Mohamed ElBaradei, prix Nobel de la paix, qui a démissionné, et le grand imam d'al-Azhar, la plus haute autorité de l'islam sunnite.