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Grenoble

Des "actes abjects": des dirigeants du Crif visés par des tags antisémites et des menaces de mort à Grenoble

Des tags antisémites retrouvés sur les murs de Grenoble

Des tags antisémites retrouvés sur les murs de Grenoble - Le Crif

À Grenoble, des tags antisémites accompagnés de menaces de mort ont été découverts ce jeudi 16 octobre, à la fois sur les locaux du Crif local et sur les cabinets d’avocats de son président actuel, Éric Hattab, ainsi que de son prédécesseur, Hervé Gerbi, candidat aux prochaines élections municipales.

Des menaces de mort ont été taguées sur des murs à Grenoble, visant le président local du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et son prédécesseur, par ailleurs candidat aux élections municipales, a indiqué ce jeudi 16 octobre ce dernier, qui va porter plainte.

"Ça n'entache en rien ma détermination dans la campagne", a déclaré à l’AFP Hervé Gerbi. Candidat sous l’étiquette Horizons, l'ancien président a vu la façade de son cabinet d’avocat vandalisée avec un tag menaçant "chaque membre du Crif", accompagné d’un dessin de nœud coulant.

Sur le réseau X, le président du Crif, Yonathan Arfi, a partagé une photo du graffiti, accompagné de son message: "La haine des Juifs s’est banalisée."

"Nous ne laisserons personne intimider les Français juifs", promet-il dans son post.

"Il faut continuer de combattre ce poison"

Dans un communiqué d'Horizon-Isère, celle-ci condamne avec force "ces actes abjects, contraires à toutes les valeurs de la République", affirmant qu'ils n'ont "aucune place ni dans le débat public, ni dans notre démocratie".

"La haine, l'intimidation et l'antisémitisme ne sauraient jamais être des armes politiques", ajoute le parti.

Un autre tag insultant a été découvert sur la façade du cabinet de l'actuel président du Crif Grenoble, également avocat, a indiqué une source policière. Le maire de Grenoble, l'écologiste Eric Piolle, s'est dit "profondément choqué par les tags antisémites et les menaces de mort inscrits" sur les murs des locaux des deux hommes, sur son compte Facebook.

"Nul ne devrait se sentir menacé en raison de sa religion. Nul ne devrait subir l’antisémitisme", avant d’ajouter: "Il faut continuer de combattre ce poison qu’est l’antisémitisme, de toutes nos forces, sans relâche."

Alexandre Simoes avec AFP