Cannabis: Retailleau rejette en bloc l'idée d'un référendum sur la légalisation proposé par le maire de Grenoble

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, le 11 octobre 2024, lors de sa visite au centre de rétention administrative au Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) - JULIEN DE ROSA / AFP
Un référendum sur la dépénalisation du cannabis? C'est l'idée partagée par le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle ce jeudi 24 janvier qui a appelé Emmanuel Macron à organiser un référendum sur cette question.
"On met de plus en plus de gens en prison, mais pour autant (...) le niveau du trafic est toujours aussi élevé", a déclaré sur France info l'élu, qui a déjà par le passé évoqué une légalisation encadrée du cannabis.
"Je propose que le président de la République prenne l'initiative de faire un référendum sur le sujet, ça permettra de poser le sujet avec hauteur, plutôt que de s'embrouiller", a déclaré le maire grenoblois.
Les trafiquants de drogue, des "marchands de mort"
La ville de Grenoble est régulièrement le théâtre de règlements de compte liés au trafic de stupéfiants. En août dernier, le procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant avait dénoncé "une guerre des gangs intense, avec des fusillades quasi-quotidiennes".
Mais, de son côté, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau s'est montré opposé à une telle consultation. "Le maire de Grenoble (...) veut littéralement trouver une 'manière de vivre' avec ces marchands de mort", a écrit ce vendredi 24 janvier le ministre de l'Intérieur sur X.
"Le seul modus vivendi (manière de vivre, NDLR) acceptable avec les narco-racailles, c'est la prison", a poursuivi Bruno Retailleau.
Le cannabis est la drogue la plus consommée en France avec 5 millions d'usagers dans l'année en 2023, selon la dernière étude de l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT).
Dans le même temps, la demande en cocaïne n'a jamais été aussi forte avec 1,1 million de personnes qui en ont consommé au moins une fois dans l'année.