Près de La Rochelle, deux capteurs de pesticides installés pour prévenir les cancers pédiatriques

Un tracteur dans un champ de culture (Photo d'illustration). - Flickr - CC Commons - Lutz Blohm
Une affaire de santé. Deux capteurs de pesticides ont été mis en service ce lundi 6 octobre à Saint-Vivien et à L'Houmeau, deux communes proches de La Rochelle (Charente-Maritime). Le choix de ces emplacements pour installer ces appareils est le résultat d'un nombre de cancers pédiatriques fortement élevé, notent nos confrères d'ICI La Rochelle.
Une récente étude épidémiologique, financée par la Ligue contre le cancer, a révélé cinq cas de cancers pédiatriques à Saint-Vivien, contre 1,1 attendu pour des statistiques normales. Des taux considérés comme alarmants ont également été relevés à L'Houmeau. Des données justifiant l'installation de ces machines à ces emplacements, une requête soutenue par la communauté d'agglomération de La Rochelle.
Précisément, ces appareils mesurent la quantité de pesticides dans l'air, lorsque la réglementation ne porte, officiellement, que sur l'eau et les aliments, notent nos confrères.
La chasse au prosulfocarbe
Débutées ce lundi, les mesures dureront jusqu'au 15 décembre prochain, à raison de neuf prélèvements hebdomadaires. Quant aux résultats, ils seront communiqués dans un peu moins d'un an, au début d'été 2026, le temps de leur étude.
Ces capteurs ne sont pas les seuls qui relèvent les taux de pesticides dans la région. Dès à Montroy, des capteurs sont en place depuis 2021. Depuis, les plus fortes concentrations en prosulfocarbe de France, un herbicide utilisé pour désherber les céréales d'hiver, ont été mesurées dans la région, une révélation qui avait suscité une vive inquiétude dans ce secteur, connu pour ses cancers pédiatriques plus importants qu'à l'échelle nationale.
"Les concentrations ont bien diminué, mais il y a quand même du prosulfocarbe qui est mesuré chaque année durant la période automnale. L'idée de rajouter deux sites, c'est de voir sur l'agglomération si les mesures sont comparables à Montroy, est-ce qu'elles sont plus faibles ou plus hautes", explique à ICI La Rochelle Audrey Chataing ingénieure d'études à ATMO Nouvelle-Aquitaine.