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Gard: un village privé d'eau potable depuis deux semaines à cause de pesticides dans la nappe phréatique

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Depuis le 24 avril, les 1.500 habitants du village de Lédignan sont privés d'eau potable, l'ARS ayant détecté un taux trop élevé de pesticides dans la nappe phréatique. Le système D est donc de rigueur depuis deux semaines.

Cela fait maintenant deux semaines que les habitants de Lédignan doivent revoir la façon dont ils effectuent leurs tâches du quotidien. Depuis le 24 avril, les quelque 1.500 personnes résidant dans ce village du Gard, au nord-ouest de Nîmes, sont privées d'eau potable. En cause, le taux anormalement élevé de pesticides dans la nappe phréatique relevé par l'Agence régionale de santé.

Co-gérante d'un bar-restaurant à Lédignan, Charlotte Gardinier a normalement pour habitude d'utiliser de l'eau coulant du robinet pour servir ses clients. "La machine à café ne marche qu'avec l'eau du robinet. On a donc dû en catastrophe aller acheter une machine à café pour pouvoir mettre de l'eau minérale", raconte-t-elle à BFMTV. "C'est un café de luxe du coup!"

De son côté, Bernard Cauvin, maire sans étiquette de Lédignan, a suivi toutes les recommandations dès qu'il a été alerté par l'Agence régionale de santé et pris les dispositions nécessaires pour fournir en eau ses administrés

Une distribution d'eau trois fois par semaine

"On a eu la possibilité de pouvoir commencer des distributions d'eau potable, à provisionner des palettes d'eau", explique l'édile à BFMTV. "Le lendemain ou le surlendemain, une collectivité voisine a pu nous mettre à disposition une citerne."

Trois fois par semaine, les habitants de Lédignan se voient également distribuer des bouteilles d'eau. C'est le cas par exemple d'Isabelle, qui goûte assez peu les nouvelles contraintes.

"Il a fallu aller chercher l'eau et après il faut penser des gestes qui paraissent banals au quotidien comme remplir l'eau de la cafetière, se brosser les dents, rincer les légumes, la vaisselle", déplore-t-elle.

Isabelle et les autres habitants doivent prendre leur mal en patience et attendre que le taux de pollution de la nappe phréatique retrouve un niveau se situant dans les limites autorisées. Un nouveau contrôle était prévu ce vendredi 9 mai.

Manon Monteil avec Vincent Gautier