
ÉDITO. Déficit: Emmanuel Macron crame la caisse plus vite qu'un Mélenchon
Sur le quinquennat, la hausse des dépenses publiques dépassera les 300 milliards d'euros. Mélenchon proposait 250 milliards dans son programme présidentiel en 2022.
Sur le quinquennat, la hausse des dépenses publiques dépassera les 300 milliards d'euros. Mélenchon proposait 250 milliards dans son programme présidentiel en 2022.
Le déficit public a atteint 5,8% du PIB en 2024 et devra être ramené à 5,4% en 2025. Pour préparer un budget 2026 compliqué à l'automne, François Bayrou prépare un grand événement le 15 avril.
Au quatrième trimestre 2024, la dette publique a augmenté de 3,8 milliards d'euros à 3.305,3 milliards d'euros, pesant 113% du PIB contre 113,6% (ou 3.301,4 milliards) à la fin septembre selon l'Insee.
Mathieu Lefèvre, député Renaissace et co-rapporteur de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale, avait imputé le dérapage du déficit public à "une erreur technique lourde".
Selon la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, le budget 2025 sera "très difficile" en raison des "difficultés financières" à résoudre.
Selon la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, le déficit public initialement attendu à 6% en 2024 pourrait être "un peu meilleur que prévu" grâce à de moindres dépenses des collectivités locales et à un déficit de la Sécurité sociale inférieur de 3 milliards d'euros aux dernières prévisions.
Cette année, le gouvernement veut limiter le déficit public à 5,4% PIB, contre environ 6% l'an dernier.
"Ouf" de soulagement pour le gouvernement vendredi soir après que Fitch a finalement maintenu son AA- sur la France. L’agence adresse néanmoins un sérieux avertissement au pays.
Amélie de Montchalin a estimé qu'un retour à l'âge de départ à 62 ans n'était pas compatible avec l'objectif de revenir à l'équilibre du régime de retraites.
L'agence américaine Fitch a gardé inchangée sa note souveraine de la France, à AA-. Une bonne nouvelle pour le gouvernement engagé dans l'assainissement des finances publiques.
Pour la ministre des Comptes publics, la prévision de croissance pour 2025 "peut changer", pas l'objectif de déficit public à 5,4% du PIB.
Les services de l'État ont détecté 20 milliards d'euros de fraudes en 2024, annonce la ministre des Comptes publics, qui vise le double en 2029.
La porte-parole du gouvernement a annoncé que cet effort d'un point de PIB pour les dépenses militaires devra se faire sans "augmenter les impôts, ni bien sûr d'accroître le déficit".
Les ministres des Finances de l'Union européenne ont discuté mardi de la manière d'augmenter les dépenses de défense sans enfreindre les règles budgétaires. Pas question pour autant d’ouvrir un nouveau "quoi qu’il en coûte" côté français.
Les recettes fiscales nettes ont représenté 553 milliards d'euros en 2024. Un montant en hausse de 2% mais plus faible qu'espéré.
Invitée de la matinale de RTL, la secrétaire générale de la CFDT a évoqué les pistes possibles pour financer l'augmentation des dépenses militaires souhaitée par le président de la République.
"Un certain nombre de Français (...) ne savent pas que leur épargne va à tout le monde sauf à la défense", indique la ministre des Comptes publics, notant "une prise de conscience en Europe et en France" pour savoir si "on ne devrait pas supprimer ces exclusions".
Évoquant la retraite, Nicolas Dufourcq a distingué sur France Culture deux périodes, la "vieillesse" et le "moment de loisir" que connaissent selon lui les retraités âgés de "62 à 75 ans".
L'ancien ministre des Affaires européennes dirigera cette institution fusionnée avec France Stratégie et chargée des réflexions prospectives du gouvernement. L'ex-ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a également été nommée ambassadrice à l'environnement.
Objet de débats houleux avec Bercy, la contribution demandée par l'Etat aux collectivités en 2025 avait été ramenée de 5 milliards d'euros à 2,2 milliards dans la copie sénatoriale entérinée dans le vote final de la loi de finances.
Le gouvernement veut assurer un meilleur suivi des dépenses publiques "dans la transparence et le dialogue" et en associant le Parlement.