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Vienne

Féminicide d'Inès à Poitiers: le collectif du 8 mars écrit au préfet de la Vienne pour obtenir des "réponses"

Marche silencieuse en mémoire d'Inès Mecellem, poignardée à mort par son ex-mari devant son domicile le 8 septembre. Après avoir été maltraitée et menacée de mort, la victime avait déposé six plaintes et reçu un « téléphone à haut risque » qui ne l'a pas protégée.

Marche silencieuse en mémoire d'Inès Mecellem, poignardée à mort par son ex-mari devant son domicile le 8 septembre. Après avoir été maltraitée et menacée de mort, la victime avait déposé six plaintes et reçu un « téléphone à haut risque » qui ne l'a pas protégée. - Jean-François Fort / Hans Lucas

Les membres du collectif du 8 mars ont écrit au préfet de la Vienne, ce mardi 7 octobre, après la mort d'Inès à Poitiers, s'inquiétant de dysfonctionnements. Le suspect, un réfugié afghan né en 1989 dont la victime s'était séparée, est recherché depuis pour assassinat.

Un mois après le féminicide d'Inès à Poitiers, le 8 septembre dernier, le collectif du 8 mars a adressé un courrier au préfet de la Vienne, lundi 6 octobre, alors que l'ex-compagnon de la jeune femme, un réfugié afghan en fuite, est suspecté de l'avoir tuée.

Leur courrier fait suite à la publication par un lanceur d'alerte du commissariat de Poitiers d'une lettre mettant en avant des dysfonctionnements systémiques ayant, selon lui, conduit au drame.

"Il faut saluer le courage de cet agent qui ose s’exprimer ainsi malgré les conséquences professionnelles et personnelles encourues", explique le collectif du 8 mars dans un communiqué.

Des "informations sidérantes"

"Ce fonctionnaire de police dévoile des informations sidérantes sur l’insuffisance des moyens octroyés en Vienne dans la lutte et le traitement des violences faites aux femmes", poursuivent les membres de l'association.

Le collectif du 8 mars souhaite, via ce courrier, poser au préfet d'autres questions soulevées par les révélations. "Pour lui demander si c'est vrai ou pas. Parce que si c'est vrai, c'est vraiment très grave", assure Geneviève Humeau, la représentante du collectif, auprès d'Ici Poitou.

Les militants du collectif se sont réunis ce mardi 7 octobre devant la préfecture, à 13h30, pour remettre leur courrier.

Le 8 septembre, Inès, 25 ans, est retrouvée poignardée de plusieurs coups de couteau à son domicile à Poitiers. Le suspect, un réfugié afghan né en 1989 dont la victime s'était séparée, est recherché depuis pour assassinat. La jeune femme avait auparavant déposé plusieurs plaintes et utilisé son téléphone grave danger.

3919: le numéro de téléphone pour les femmes victimes de violences

Le "3919", "Violence Femmes Info", est le numéro national de référence pour les femmes victimes de violences (conjugales, sexuelles, psychologiques, mariages forcés, mutilations sexuelles, harcèlement...). C'est gratuit et anonyme. Il propose une écoute, informe et oriente vers des dispositifs d'accompagnement et de prise en charge. Ce numéro est géré par la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF).

Tanguy Roman Clavelloux