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Meurtre d'Inès à Poitiers: les associations face aux élus pour renforcer la lutte contre les féminicides

Une marche blanche a eu lieu le 20 septembre 2025 à Poitiers, en hommage à Inès, mortellement poignardée par son ex-compagnon.

Une marche blanche a eu lieu le 20 septembre 2025 à Poitiers, en hommage à Inès, mortellement poignardée par son ex-compagnon. - Photo par JEAN-FRANCOIS FORT / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Associations, élus et collectifs se sont réunis à l'Hôtel de la communauté urbaine, quelques semaines après le meurtre d'Inès Mecellem, afin de pointer le manque de moyens mis en oeuvre pour lutter contre les violences sexistes et le danger auquel sont exposées les femmes.

Trois semaines après le meurtre d'Inès Mecellem par son ex-compagnon, dans la Vienne, une table ronde sur le sujet des féminicides a été organisée, ce mardi 1er octobre. La réunion, à laquelle a pu assister France Bleu Poitou, se tenait à l'Hôtel de la communauté urbaine de Poitiers.

Des associations et collectif féministes (Collectif du 8 mars, Bien dans nors rues, Stop Fisha, ADEV, CIDFF et Planning familial) ont pu échanger à ce sujet avec des membres de la municipalité, du Grand Poitiers et une représentante de l'État. L'objectif était notamment de proposer des mesures pour renforcer la lutte contre les féminicides.

Cette table ronde a été obtenue par les associations et collectifs grâce à un sit-in organisé devant la mairie. Face aux élus, ces dernières ont, notamment, pointé du doigt le manque de moyens mis en oeuvre pour lutter contre les violences sexistes et le danger auquel sont parfois exposées les femmes.

Des dysfonctionnements à corriger

Les membres de ces associations et collectifs ont également fait remonter un certain nombre de dysfonctionnements. "Dans la situation d'Inès Mecellem, un téléphone grave danger a été délivré, mais pas d'ordonnance de protection. On aimerait comprendre ces rouages-là et demander des explications", regrette Héloïse Morel, membre du Collectif du 8 mars, auprès de France Bleu Poitou.

La maire de Poitier Léonore Moncond'huy a montré des signes d'ouverture pour développer de meilleurs moyens de lutte. "La première présidente de la cour d'appel de Poitiers va rendre le 25 novembre un rapport avec des préconisations. Par exemple, la création d'un juge dédié aux violences intrafamiliales, pour lier le civil et le pénal. On a le souhait de faire de Poitiers un territoire expérimental en la matière", a-t-elle expliqué.

Les élus recevront de nouveau les associations, le 26 novembre prochain, en présence du préfet et des représentant des forces de l'ordre, qui n'étaient pas présents ce mardi 1er octobre.

Tanguy Roman Clavelloux