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Société

Violences physiques et sexuelles à l'école: les questionnaires aux élèves en phase d'expérimentation

Des enfants dans une école près de Bordeaux, en Gironde, le 2 septembre 2022. (Photo d'illustration)

Des enfants dans une école près de Bordeaux, en Gironde, le 2 septembre 2022. (Photo d'illustration) - Philippe LOPEZ / AFP

Les questionnaires, destinés à détecter les violences physiques et sexuelles violences à l'école lors de voyages scolaires avec nuitées ou dans les internats, entrent en phase d'expérimentation ce vendredi 25 avril.

Les questionnaires que le ministère de l'Éducation veut mettre en place pour détecter les violences à l'école lors de voyages scolaires avec nuitées ou dans les internats entrent en phase d'expérimentation, indique le ministère ce vendredi 25 avril. Leur généralisation est prévue pour la rentrée.

La phase d'expérimentation, "sur le fond et la forme", a démarré, précise le ministère.

Deux types de questionnaires ont été élaborés: l'un pour le primaire et l'autre pour le secondaire, qui seront envoyés aussi bien aux établissements publics que privés.

Pour le primaire, les questions à choix multiples à l'étude comprennent notamment "as-tu eu peur pendant le voyage?", "est-ce que quelqu'un t'a fait mal pendant le voyage?" ou "est-ce que quelqu'un a voulu toucher des parties de ton corps sans que tu sois d'accord?".

Pour le secondaire, le questionnaire à destination des élèves internes comprend par exemple des entrées comme: "avez-vous confiance dans les adultes de l'internat?", "vous sentez-vous en confiance dans les lieux suivants de l'internat?".

Sept académies participent à l'expérimentation

Ces questionnaires, anonymes et brefs, sont conçus avec la Direction générale de la Scolarité (Dgesco) entre autres, et en consultation avec les syndicats de l'enseignement.

Sept académies participent à l'expérimentation: Besançon, Lille, Limoges, Aix-Marseille, La Martinique, Versailles et Rennes. Au total, cette phase de test devrait inclure jusqu'à 8.400 élèves participant à des voyages scolaires avec nuitées et 4.000 élèves internes.

La ministre de l'Éducation Elisabeth Borne avait indiqué en mars, dans la foulée des révélations sur les violences physiques et sexuelles à Bétharram et dans plusieurs établissements depuis à travers la France, que les enfants étaient particulièrement vulnérables lors de nuitées et dans les dortoirs. Elle avait annoncé, dans le cadre du plan de lutte contre ces violences, "Brisons le Silence", la mise en place de questionnaires pour les élèves participant à des voyages scolaires avec nuitées et pour les internes.

Le traitement des questionnaires sera automatisé et donc disponible "immédiatement" pour les chefs d'établissements et adultes référents dans les écoles, collèges et lycées. Il appartiendra au chef d'établissement de définir un protocole d'action en cas de signalement problématique de la part d'un enfant.

J.Bro avec AFP