Vélib': Smovengo va retirer provisoirement tous les vélos électriques

L'opérateur des Vélib' a annoncé ce jeudi son plan d'urgence afin de sortir de la crise le système de vélos en libre-service de la capitale.

L'opérateur Smovengo a annoncé ce jeudi son plan d'urgence pour sauver les Vélib de la capitale, encore embourbés près de trois mois après le lancement de la nouvelle offre. Vélos inutilisables, bornes non électrifiées, comptes bloqués, assistance inefficace... L'entreprise qui a succédé à JCDecaux peine à relancer le service de vélos parisiens en libre-service. 

Le 26 avril dernier, la mairie de Paris a exigé un plan d'urgence de la part de l'opérateur, d'une part pour remplacer les vélos dysfonctionnels, de l'autre pour assurer le bon fonctionnement des stations. 

Remplacement des 3 000 vélos bloqués

C'est sur ces deux points que Smovengo a fait un premier point ce jeudi, avant de développer les solutions qui devraient être mises en place dans les prochains jours afin que le service soit enfin utilisable dans des conditions correctes pour les abonnés. 

En premier lieu, Smovengo confirme être en train de retirer "les 3 000 vélos bloqués en station", afin de les remplacer. Les deux tiers de ces Vélib' dysfonctionnels ont déjà été enlevés, la totalité devrait l'être d'ici le 8 mai. 

L'opérateur assure également qu'il va cesser d'ouvrir de nouvelles stations fonctionnant sur batteries. Elles ne seront désormais ouvertes qu'une fois connectées au réseau électrique. "Plus de 200 batteries sont changées chaque jour" pour faire fonctionner les 400 stations déjà alimentées de cette manière, affirme Smovengo dans un communiqué. 

Retrait des vélos électriques

En troisième lieu, l'opérateur a décidé de temporairement retirer ses vélos à assistance électrique (VAE), car ceux-ci "ne peuvent être rechargés efficacement tant qu'il y aura des stations sur batterie".

L'entreprise suspend également son système "Park+", qui permettait par un système souvent mal compris de déposer un vélo à une station déjà pleine. "Smovengo développe des outils pédagogiques en mobilisant tous les canaux de communication. Sa mise en place sera testée à nouveau ultérieurement", explique l'opérateur. 

L'objectif est aussi de mieux communiquer avec les abonnés Vélib', en débloquant le compte de ceux qui se sont vus pénaliser pour des vélos considérés comme non restitués et en "doublant les effectifs au centre d'appel". 

En conférence de presse, Smovengo a fait savoir qu'ils comptaient sur 800 stations effectives d'ici fin juin, dont 80% électrifiées, sur 1400 stations prévues à terme. 

Liv Audigane, avec Anne-Laure Banse