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Vélib’: "On ne peut pas améliorer le service vu qu'on doit réparer ce qui ne marche pas"

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Alors que les abonnements dégringolent et que l'opposition demande la rupture du contrat qui le lie à la mairie de Paris, le patron de Smovengo doit rencontrer aujourd'hui l'adjoint au transport de l'hôtel de ville afin de trouver une solution pour sortir de la crise.

Journée cruciale pour Smovengo. Le patron de l’entreprise chargée de développer l’offre de Vélib', doit rencontrer aujourd’hui l’adjoint au transport à la mairie de Paris. La colère gronde alors que plusieurs groupes d’opposition demandent la rupture du contrat avec le nouvel opérateur.

Devant une station Vélib' à Paris, malgré tous ses efforts, Jean-Marc n'arrive pas à trouver de vélo disponible: "C’est de la déception par rapport au service rendu. On a un manque de communication qui est énorme, on n’arrive pas à savoir ce qui se passe précisément. Il y a du dégoût, de la colère. Le service a été cassé par manque de sérieux et de responsabilité sur le sujet", explique l'étudiant.

"Une accumulation de problèmes"

Pour expliquer les nombreux problèmes techniques, les salariés de Smovengo pointent du doigt l’entreprise assurant qu’elle n’a pas déployé de moyens techniques assez importants. Comme une cinquantaine de ses collègues, Reida membre de la CGT, est en grève: "C’est vraiment un grand gâchis" assure-t-il.

"C’est une accumulation de problèmes. On va avoir par exemple une station qui fonctionne aujourd’hui, qui ne fonctionnera pas demain. Si ça fonctionne j’aurai moins de travail, ce sera plus de la maintenance tandis que là on ne peut pas améliorer le service vu qu’on doit réparer certaines choses", explique-t-il.

La mairie de Paris assure que le nombre d’abonnés Vélib' a baissé de 25% depuis le début de l’année. Les élus de la ville ont déjà condamné Smovengo à trois millions d’euros d’amende.

Nicolas Ropert (avec G.D.)