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Val-de-Marne: le maire de Saint-Maur veut la fermeture d'un nouveau coffee shop

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Le maire de Saint-Maur-des-Fossés dans le Val-de-Marne en appelle au gouvernement pour faire fermer un coffee shop, récemment installé dans sa ville. Cette boutique, comme d'autres ouvertes un peu partout en France vendent des produits dérivés du cannabis.

A deux pas de la gare de Saint-Maur-des-Fossés, entre un fleuriste et une boulangerie vient de s'installer un commerce d'un nouveau genre, un coffee shop. L'établissement, ouvert il y a deux semaines propose à la vente des produits à base de cannabidol ou CBD. Contrairement au cannabis classique, ils ne contiennent qu'une dose minime de THC, la substance psychoactive du cannabis.

Cette boutique, comme les nombreuses autres qui ont commencé à ouvrir en France surfent avec la législation qui interdit la commercialisation de produits contenant plus de 0,2% de THC. 

Dans sa boutique, le commerçant de Saint-Maur met à profit cette tolérance en proposant des produits "avec un taux de THC inférieur à 0,2%, donc conformément à ce qui est écrit dans la loi", explique-t-il.

"Un souci de santé publique pour les enfants"

Mais pour le maire, ce commerce n'a pas lieu d'être. D'autant qu'il est implanté à proximité d'établissements scolaires et dans un quartier prioritaire.

"Je ne veux pas autour des écoles de la ville de Saint-Maur que s'installent des débits de boisson, des coffee shops, tout ce qui aujourd'hui est un souci de santé publique pour les enfants. Notre jeunesse doit être protégée, ce n'est pas demander la lune, c'est juste du bon sens", martèle Sylvain Berrios, maire LR de la ville. 

Dans un communiqué publié en début de semaine, l'élu appelle le gouvernement à "prendre sans délais les mesures urgentes et nécessaires pour mettre un terme à ces installations intempestives". Sylvain Berrios réclame au préfet un arrêté permettant de mettre en place un périmètre de protection.

"On suivra les règles à la lettre"

Le maire, qui n'a pas l'autorité pour prononcer la fermeture des lieux a par ailleurs demandé aux services municipaux de vérifier si la boutique respectait bien les règles en matière de sécurité, d'accessibilité ou même d'urbanisme obligatoires pour les locaux commerciaux. De son côté, le commerçant s'en tient à la loi.

"Si l'Etat nous dit demain de fermer boutique, on suivra les règles à la lettre. S'ils nous disent ce sera encadré de telle ou telle manière, on le fera aussi. On attend les instructions", explique le gérant. 

A Paris, où un coffee shop a récemment ouvert, une enquête préliminaire a été ouverte pour déterminer si la boutique respecte la législation. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a de son côté fait savoir qu'elle souhaitait revoir la législation pour clarifier la situation des coffee shop, se prononçant en faveur de leur fermeture. 

C. B avec Johanna Guerra, Martin Delavenne