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Société

Une majorité de Français s'oppose au retour des jihadistes sur le territoire

Des soldats des Forces Démocratiques Syriennes (FDS) encadrent des djihadistes à Baghouz, en Syrie, le 26 février 2019.

Des soldats des Forces Démocratiques Syriennes (FDS) encadrent des djihadistes à Baghouz, en Syrie, le 26 février 2019. - Delil souleiman - AFP

Le rapatriement des ressortissants ayant rejoint les rangs de Daesh est une source d'inquiétudes pour une majorité de Français, tout comme celui de leurs enfants.

Laisser l'Irak juger les jihadistes français est une solution qu'approuvent 82% des Français, d'après un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info, publié ce jeudi soir.

67% sont contre le retour des enfants

Une majorité de Français estime que les ressortissants soupçonnés d'avoir combattu au côté de Daesh doivent être jugés en Irak, selon la loi irakienne. Cette dernière prévoit la perpétuité ou la peine de mort en cas de "crimes de terrorisme, complicité de terrorisme et non-dénonciation de crimes terroristes." Marquées par les attentats, les personnes interrogées reconnaissent être inquiets d'un éventuel retour dans l'Hexagone (89%), voire très inquiets (53%).

Les sondés ont également donné leur avis sur l'épineuse problématique des enfants des jihadistes français actuellement sur la zone irako-syrienne. À 67%, ils préfèrent les laisser sur place. 33% estiment au contraire qu'il faut faire "le maximum pour faire revenir ces enfants sur le territoire national".

Un intérêt modéré

L'auteure de l'enquête Véronique Reille précise que la question mobilise assez peu à ce jour, avec seulement 27.000 messages publiés sur les réseaux sociaux durant la semaine de l'étude. À l'inverse, l'affaire du "hijab running" de Décathlon a rassemblé 305.000 messages.

"La question mobilise assez peu à ce jour. Certaines voix s’élèvent pour rappeler l’importance de juger les Français selon nos propres lois tout en réclamant une grande fermeté dans leur sentence, mais la grande majorité des internautes ne souhaitent pas leur retour. Le seul sujet qui suscite un véritable débat est la question des femmes et surtout des enfants", analyse Véronique Reille.

Le sondage a été réalisé les 27 et 28 février sur un échantillon de 1001 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Esther Paolini