"Thérapies de conversion": des figures macronistes et de gauche appellent à signer une pétition pour les interdire en Europe

Un drapeau LGBT (photo d'illustration) - Gregor FISCHER - AFP
La gauche et le camp présidentiel appellent à signer avant samedi 17 mai l'initiative citoyenne européenne lancée pour interdire les dites "thérapies de conversion" envers les personnes LGBT+ dans l'UE.
"Une pétition courageuse a été lancée pour faire interdire les thérapies de conversion partout en Europe. Il ne reste plus que quelques heures pour la signer", a alerté jeudi 15 mai le chef de file des députés Renaissance Gabriel Attal sur X.
"Les personnes LGBTQIA+ n'ont pas à être 'converties'", a martelé Marine Tondelier, dirigeante des Écologistes, sur les réseaux sociaux.
"Ces pratiques barbares, qui prétendent 'guérir' les personnes LGBTQIA+, sont une forme de torture. Il n'y a rien à guérir", a abondé sur X le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon.
Des pratiques interdites déjà en France
Les pratiques de conversion impliquent des méthodes plus ou moins coercitives visant à modifier l'orientation sexuelle ou l'identité de genre des personnes gays, lesbiennes, transgenres ou bisexuelles.
Ces "thérapies" sont déjà interdites dans de nombreux pays, dont la France, et "assimilables à de la torture", selon un rapport présenté au Conseil des droits de l'homme de l'ONU en 2020 par un expert.
"L'initiative européenne est un outil unique de démocratie participative sous forme de pétition. Quand elle rassemble un million de signatures de citoyen-nes européen-nes répartis dans 7 pays, la Commission européenne est obligée d'y répondre publiquement, et peut proposer une loi", rappelle l'eurodéputée LFI Manon Aubry sur les réseaux sociaux.
Mais ce dispositif n'a pas d'effet contraignant: bien que la Commission soit tenue d'y répondre, rien ne l'oblige à transformer cette initiative en nouvel acte juridique européen.
Plus de 900.000 signatures récoltées
Outre ces personnalités politiques, plusieurs figures issues du monde de la culture ont également appelé à signer la pétition. Parmi elles, la chanteuse Angèle, les chanteurs Pierre de Maere et Eddy de Pretto ou encore l'actrice Marie Papillon.
Vendredi matin, plus de 900.000 signatures avaient été récoltées sur le million nécessaire, et 8 pays européens avaient atteint le seuil minimal de signataires.
Selon l'association ILGA, les thérapies de conversions ne sont complètement interdites que dans huit pays de l'Union européenne: France, Belgique, Chypre, Allemagne, Malte, Portugal, Espagne et Grèce.