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Société

Taxis en grève : les VTC "nous piquent notre boulot"

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Ils sont en colère contre les VTC, que le gouvernement a pourtant déjà obligé à respecter un délai d'attente.

Les taxis sont en grève aujourd'hui. Ils pourraient être plus de 5.000 à bloquer les rues de Paris et d'autres grandes villes.

A Paris, opération escargot au départ de Roissy et d'Orly à partir de 6 heures, direction la place Vauban (VIIe). Motif de la grogne : la concurrence, à leur yeux déloyale, des VTC, les véhicules de tourisme avec chauffeur.

Des chauffeurs privés que l'on peut commander directement via une application sur son smartphone. Contrairement aux taxis, ils n'ont pas à acheter de licence.

Le gouvernement les a pourtant déjà contraints à respecter un délai de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge d’un client, depuis le 1er janvier 2014. Les VTC n'ont pas le droit de charger des clients à la volée, mais en contrepartie, ils ont obtenu que ce principe ne s'applique pas lorsque les clients sortent d’un hôtel de luxe ou d’un salon professionnel.

Mais pour les taxis, ce délai n'est pas suffisant : ils réclament un délai de 30, voire 60 minutes. Autre revendication : un prix minimum de 40 euros pour leurs courses.

Ahmed, taxi parisien depuis huit ans, est persuadé que les VTC [lui] "pqiue [son] boulot". Très en colère contre ses concurrents, il est prêt à manifester trois jours durant."Ils attendent sur la voie publique alors que c'est interdit. On demande l'interdiction du racolage, des couloirs de bus, et de stationner sur la voie publique".

"Puissance d'influence"

Pour Yves Weisseilberger, qui dirige le service de VTC Snapcar, "le gouvernement n'a écouté que les taxis". Une "puissance d'influence" des taxis, liée pour lui "à leur pouvoir de nuisance". Yves Weisseilberger estime que les "mesures telles que les 15 minutes servent probablement à acheter un peu de tranquillité pendant quelques mois".

|||Comprenez-vous la grogne des taxis ?

La Rédaction avec A. Perrin