Syndicats et patronat d’accord sur les retraites complémentaires privées

Le taux de cotisation augmentera de 0,1% par an pendant deux ans, mais la hausse des pensions sera aussi inférieure à l'inflation. - -
Les discussions ont été houleuses, mais ils ont fini par se mettre d’accord : syndicats et patronat ont trouvé un compromis jeudi soir sur l'avenir des régimes de retraites complémentaires. D'après le représentant du Medef, ces mesures permettront d'économiser environ 3 milliards d'euros à l'horizon 2017, faisant passer le déficit des régimes de 8,6 milliards à 5,5 milliards cette année-là. Mais pas sans quelques sacrifices.
Un effort de trois ans pour les retraités
Pour 11 millions de retraités du secteur privé, les pensions augmenteront moins vite que l'inflation. Pour l'Arrco, qui concerne l'ensemble des salariés retraités du privé, l'accord prévoit une hausse des pensions de 0,8% au 1er avril contre une inflation prévue d’1,75%. Pour l’Agirc (base de calcul des pensions des cadres du privé), la revalorisation sera encore inférieure, de 0,5%. Et l’effort va durer trois ans : en 2014 et 2015, les pensions seront calculées un point en-dessous l’inflation. Si elle est par exemple de 2%, les retraités verront leur pension augmenter de seulement 1%. En clair, si le montant des pensions ne baisse pas, leur revalorisation entraîne de fait une perte de pouvoir d’achat.
Par ailleurs, les entreprises de plus de 9 salariés devront verser leurs cotisations chaque mois et non chaque trimestre à partir de 2016 afin de réaliser des gains de trésorerie.
Une hausse des cotisations
En échange de cette réforme du calcul des pensions voulue par le patronat, les syndicats ont obtenu une augmentation des cotisations, dont le taux va augmenter de 0,1 point en 2014 puis encore 0,1 en 2015. Mais pour être validé, le texte mis sur la table doit être signé par trois des cinq syndicats qui ont participé aux négociations. Tous devraient donner leur réponse dans les prochains jours, et certains ont déjà laissé entendre qu'ils pourraient l'approuver.