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Stationnement payant à Paris: tensions entre la police et les agents verbalisateurs Moovia

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Moovia, l'une des entreprises chargée de la verbalisation du stationnement à Paris dénonce des interpellations abusives dont feraient l'objet ses agents par la police.

Les agents du stationnement de Moovia ont-ils fait l'objet d'interpellations non justifiées? C'est ce qu'affirme l'entreprise chargée par la mairie de Paris d'organiser la verbalisation du stationnement dans six arrondissements de la capitale. Dans un courrier notamment adressé à la préfecture de police, le président de cette société privée dénonce le comportement de certains policiers parisiens à l'encontre de ses agents. 

"Depuis le mois de mai dernier, il semble exister un manque de discernement, voire de neutralité, de la part de certains commissariats parisiens à l'égard de nos agents, lesquels ont fait l'objet d'interpellations et de placements en garde à vue précipités et parfois abusifs", écrit-il. 

A l'origine de ces tensions, le stationnement devenu payant pour les véhicules privés des fonctionnaires de police. Si un agent se gare avec sa voiture personnelle devant un commissariat sans payer, il pourra être verbalisé, comme n'importe quel autre automobiliste contrevenant.

"On ne passe pas notre temps à garer notre véhicule"

Pour les policiers, ce nouveau règlement s'adapte difficilement aux contraintes de leur métier. 

"Un collègue, quand il arrive dans un commissariat, qu'il soit engagé dans une unité de voie publique ou dans la procédure judiciaire, il n'est pas libre de son temps (...). Les affaires s'enchaînent, s'enchaînent et on ne passe pas notre temps à garer notre véhicule", explique Loïc Lecouplier, secrétaire national Alliance.

Pour la mairie de Paris qui missionne Moovia, sanctionner les véhicules qui ne payent pas reste une mission de service publique applicable à tous les Parisiens. 

"Il ne peut pas y avoir de zones de non droit à Paris s'il y a des pratiques par le passé dans lesquelles un certain nombre de personnes avaient tendance à avoir des habitudes, à ne pas payer le stationnement et à demande rà ce que ce stationnement ne soit pas contrôlé. Ca doit changer. On ne peut pas accepter qu'il y ait des pressions qui soient effectuées sur des agents", souligne Christophe Nadjovski, maire-adjoint en charge des Transports.

La police réclame désormais une réunion avec la ville dans les prochains jours pour trouver une solution. 

C. B avec Barthélémy Bolo