BFMTV
Religions

Le pape François restitue trois fragments du Parthénon à l'archevêque orthodoxe d'Athènes

Le pape François à bord de l'avion papal, le 6 novembre 2022.

Le pape François à bord de l'avion papal, le 6 novembre 2022. - MAURIZIO BRAMBATTI / POOL / AFP

Le ministère grec de la Culture et des Sports a salué dans un communiqué cette restitution.

Le pape François va restituer à l'archevêque orthodoxe d'Athènes trois fragments du Parthénon, conservés dans les musées du Vatican, en signe d'amitié et de dialogue oecuménique, a annoncé vendredi le Saint-Siège.

Le souverain pontife "a décidé de faire don à Sa Béatitude Hiéronyme II, archevêque d'Athènes et de toute la Grèce, des trois fragments du Parthénon conservés avec soin depuis des siècles dans les collections pontificales et les Musées du Vatican", a indiqué le Vatican dans un communiqué.

Des fragments arrivés au XIXe siècle

Ce geste, dont la date n'a pas été précisée, a été décidé "en signe concret du désir sincère de poursuivre le chemin oecuménique de témoignage de la vérité".

Selon Vatican News, site officiel d'informations du Vatican, il s'agit de trois fragments en marbre arrivés à Rome au XIXe siècle par des voies inconnues représentant une tête de cheval, le visage d'un jeune garçon et une tête masculine barbue.

Le ministère grec de la Culture et des Sports a salué dans un communiqué cette restitution, estimant qu'elle soulignait "le caractère spirituel et fraternel du geste papal envers l'Église orthodoxe de Grèce".

Le pape argentin, qui avait rencontré Mgr Hiéronyme II fin 2021 lors de son voyage en Grèce, a fait du dialogue interreligieux et oecuménique un thème central de son pontificat.

Un précédent fragment restitué en 2008

Situé sur l'Acropole d'Athènes, le Parthénon est l'un des plus célèbres sites antiques du monde, inscrit au patrimoine culturel de l'Unesco. Dans l'Antiquité grecque, le temple a été dédié à la déesse Athéna avant d'être transformé en église puis en mosquée.

Il n'est plus un lieu de culte depuis qu'il a été partiellement détruit lors d'un bombardement par les Vénitiens en 1687, puis pillé et ses fragments éparpillés dans les principaux musées du monde.

Depuis le début du XXe siècle, la Grèce demande officiellement la restitution, sans succès, de deux pièces maîtresses au British Museum de Londres, dont une frise de 75 mètres, et tente également d'obtenir le retour d'autres fragments exposés ailleurs dans le monde.

En 2008, le Vatican avait déjà restitué à la Grèce un fragment provenant de la frise Nord du Parthénon, qui lui avait été offert au début du 19e siècle.

H.G. avec AFP