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Perpignan: "J'ai vécu tant d'années avec un meurtrier"

Son ex-compagne évoque un homme violent psychiquement, physiquement et sexuellement qui avait l'habitude de roder la nuit près de la gare.

Son ex-compagne évoque un homme violent psychiquement, physiquement et sexuellement qui avait l'habitude de roder la nuit près de la gare. - BFMTV

DOCUMENT BFMTV - Jacques R. est passé aux aveux dans l'affaire des disparues de Perpignan. L'homme a été confondu par son ADN mais aussi par le témoignage de son ex-compagne. Elle évoque un homme violent, qui avait l'habitude de rôder la nuit près de la gare.

"Je suis très abattue de me dire que j'ai vécu tant d'années avec un meurtrier, c'est très difficile à encaisser." L'ex-compagne de l'homme, qui a avoué le meurtre de Mokhtaria Chaïb, il y a près de 17 ans à Perpignan, s'est confiée jeudi à BFMTV.

L'homme, âgé de 54 ans, a été confondu par son ADN, mais aussi par le témoignage de son ex-compagne. Elle évoque un homme violent psychiquement, physiquement et sexuellement, qui avait l'habitude de rôder la nuit près de la gare.

"La moindre contrariété de sa part, je trinquais", confie la mère de ses enfants. "Il cherchait toujours un moyen de dispute pour partir. Il partait la nuit et revenait quelques heures plus tard, voire parfois le début du matin, se souvient-elle aujourd'hui. Il me disait qu'il faisait un tour du côté de la gare ou de la Poste à Perpignan, soit disant pour s'aérer la tête." Avec le recul, Marie estime que ces sorties "coïncident tout à fait avec les faits qui ont eu lieu quelques années en arrière".

"J'espère qu'il va payer"

En octobre dernier à Perpignan, il avait écopé d'un an pour des menaces de mort sur sa concubine. Elle explique avoir été rouée de coups régulièrement, dès la grossesse de sa fille. Jacques R. avait ensuite été libéré après neuf mois de prison, d'où il était sorti en juillet dernier. Malgré l'interdiction de l'approcher, il aurait recommencé à être violent envers elle à sa sortie.

Marie va maintenant essayer de préserver ses enfants. Et essayer de changer le nom de sa fille: "Je ne supporte pas qu'elle porte le nom d'un tueur, c'est pas possible. J'espère qu'il va payer."

Il encourt la réclusion à perpétuité

L'homme, arrêté mardi matin au nord de Perpignan, a été mis en examen pour "viol avec armes en récidive et assassinat" de la jeune étudiante en sociologie de 19 ans disparue près de la gare le 20 décembre 1997, et dont le corps affreusement mutilé avait été retrouvé le lendemain. Il encourt la réclusion à perpétuité.

K. L. avec Maxime Meunier