Disparues de Perpignan: "C'est peut-être une fausse joie, je reste sceptique"

L'affaire des disparues de Perpignan n'a jamais été élucidée. - BFMTV
L'affaire criminelle des disparues de Perpignan a connu un rebondissement inattendu mardi soir: un homme dont l'ADN a été partiellement retrouvé sur les scènes de crime a été interpellé et placé en garde à vue. Sa garde à vue a été prolongée de 24 heures mercredi, selon nos informations.
Une nouvelle épreuve pour les proches des quatre jeunes femmes, disparues entre 1995 et 2001 près de la gare de Perpignan dans de terribles conditions.
"Là, j'ai de l'espoir"
"De l'espoir, il y en a toujours", admet Fanny, sœur de l'une des victimes, jointe par BFMTV. "On espère mettre un nom sur cette personne. Mais là, j'ai de l'espoir, ça c'est clair." Espoir de voir enfin identifié et jugé le responsable de la mort de sa sœur, et de tenter de tourner la page.
"On n'a toujours pas fait le deuil. Chaque année, un couteau rouvre la plaie, c'est toujours aussi douloureux. Perdre un proche dans des circonstances normales, ça fait mal, mais là, c'est horrible... On ne peut pas oublier, ça reste entre nous."
"J'ai ressenti un très vive émotion"
D'autres proches se sont exprimés mercredi lors d'une conférence de presse. Pour eux, l'heure n'est pas encore au soulagement. "C'est peut-être une fausse joie, donc je reste sceptique. Ce sera un soulagement si c'est vraiment lui", lâche le frère de Mokhtaria Chaïb, le visage tendu.
Pour autant, un espoir est né, notamment pour la mère de Tatiana Andujar, dont le corps n'a jamais été retrouvé. "J'ai ressenti une très vive émotion, comme si l'on m'avait annoncé qu'on a retrouvé l'assassin de ma fille. Même s'il faut émettre des réserves, pour l'instant ce n'est qu'un suspect", a observé Marie-Josée Garcia. "J'attends enfin de savoir la vérité sur ma soeur, sur ce qu'il s'est réellement passé", a poursuivi son fils, Marc Andujar. Sur son bras, il a tatoué le prénom de sa soeur. "Pour qu'elle soit toujours avec moi", confie-t-il.