Pédophilie: l'évêché de Lyon du cardinal Barbarin perquisitionné

Après la polémique attachée au prêtre Bernard Preynat, mis en examen depuis janvier pour agressions sexuelles sur de jeunes scouts lyonnais entre 1986 et 1991, une nouvelle tourmente vient agiter l'évêché de Lyon.

Les locaux de l'évêché à Lyon ont fait l'objet ce mercredi de premières perquisitions attachées aux affaires de pédophilie qui entachent le diocèse dirigé par le cardinal Barbarin, soupçonné de non dénonciation d'agressions sexuelles. 

Les perquisitions surviennent dans le cadre d'une enquête ouverte parallèlement à la mise en examen, fin janvier, du père Bernard Preynat, pour des agressions sexuelles commises il y a plus de 25 ans sur des scouts qu'il encadrait dans la banlieue de Lyon.

Des victimes, qui ont porté plainte contre des responsables religieux, dont l'archevêque de Lyon, accusent la hiérarchie de ne pas avoir informé la justice des agissements passés du père Preynat.

"Dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Lyon, le diocèse de Lyon a été amené à remettre aujourd'hui aux enquêteurs, venus effectuer une perquisition, les éléments dont la justice souhaitait disposer pour faire la lumière sur ces événements douloureux", a confirmé le diocèse dans un communiqué.

Des faits anciens de pédophilie

"Le cardinal Philippe Barbarin a exprimé à de nombreuses reprises sa volonté de coopérer en toute transparence avec la justice: il se tient à sa disposition avec confiance", a ajouté le diocèse.

Selon une source proche du dossier, cette perquisition intervient également dans le cadre d'une seconde enquête préliminaire, ouverte après le signalement au parquet, en février, de faits de pédophilie anciens d'un autre prêtre du diocèse.

Le signalement émanait d'une ancienne victime, aujourd'hui en fonction auprès du ministère de l'Intérieur. Dans l'affaire du père Preynat, le juge d'instruction vient de déclarer que les quatre cas d'agression retenus à son encontre ne sont pas prescrits, permettant ainsi à la procédure judiciaire de se poursuivre.

A.-F. Lespiaut avec AFP