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Société

Outrage sexiste: 332 contraventions dressées depuis août 2018

La secrétaire d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa, le 27 novembre 2018 à l'Assemblée nationale. (Photo d'illustration)

La secrétaire d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa, le 27 novembre 2018 à l'Assemblée nationale. (Photo d'illustration) - Christophe Archambault - AFP

En cas de récidive, la contravention peut grimper jusqu'à 1500 euros.

Six mois après la promulgation de la loi sur les violences sexistes et sexuelles le 3 août 2018, les premiers résultats sont visibles. Ainsi, ce sont 332 contraventions pour outrage sexiste qui ont été dressées sur l'ensemble du territoire français, a annoncé mercredi la secrétaire d'État chargée de l'égalité femmes/hommes, Marlène Schiappa.

De début août au 20 février, "ce sont 332 amendes pour harcèlement de rue, pour outrage sexiste qui ont été verbalisées" sur l'ensemble de la France, a déclaré la secrétaire d'État lors du compte-rendu du Conseil des ministres mercredi. "C'est un chiffre extrêmement élevé", ajoute-t-elle.

"Des efficacités directement sur le terrain"

"Cette loi produit des efficacités directement sur le terrain, dans les rues, dans l'espace public", s'est félicité Marlène Schiappa, ajoutant qu'elle ne "dégradait pas l'existant" car "à chaque fois il s'agit véritablement de harcèlement de rue et pas d'agression sexuelle".

Cette nouvelle mesure, englobe l'ensemble des outrages physiques ou non contre les femmes dans l'espace public. A l'inverse du harcèlement, l'amende ne prend pas en compte le critère de la répétition, et le moindre geste déplacé ou injure, pris sur le fait, signalé par des témoignages ou via l'utilisation de vidéo-surveillance, peut-être sanctionné à hauteur de 90 euros. 

Première sanction en septembre 2018

En septembre passé, un homme avait été condamné à une amende de 300 euros à Draveil en Essonne, une première. Fortement alcoolisé, le trentenaire avait "asséné une claque sur les fesses" d'une jeune fille de 21 ans avant de l'insulter. Les policiers étaient par la suite intervenus. 

En cas de récidive, la contravention peut monter jusqu'à 1500 euros. Un montant défendu par Marlène Schiappa en personne, qui estime que l'amende doit être dissuasive. Ce texte a vocation à "faire changer les mentalités" et "marquer un interdit social", explique la secrétaire d'État mercredi.

Hugo Septier et Salomé Vincendon