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Police-Justice

Outrage sexiste: une première condamnation dans l'Essonne

L'homme a été reconnu coupable du meurtre de  son voisin.

L'homme a été reconnu coupable du meurtre de son voisin. - LOIC VENANCE / AFP

L'homme a été condamné à 300 euros d'amende pour outrage sexiste. Il a également écopé de neuf mois de prison dont six avec sursis assorti d'une mise à l'épreuve notamment avec une obligation de soins.

Un homme a été condamné à une amende de 300 euros pour outrage sexiste, une première pour cette infraction créée par la loi contre les violences sexistes et sexuelles, a-t-on appris mardi auprès du parquet d'Evry et de la chancellerie.

Les faits se sont déroulés mercredi dernier. Dans un bus de Draveil (Essonne) vers 17 heures, un homme de 30 ans, "fortement alcoolisé", s'en prend à une femme de 21 ans, a expliqué le parquet. "Il lui a assené une claque sur les fesses. Puis, semble-t-il pour légitimer son acte, il se met ensuite à l'outrager: il la traite de pute, lui dit 't'as de gros seins'", a précisé le parquet.

La jeune femme rejoint le chauffeur de bus, l'homme s'en prend alors physiquement au chauffeur, qui appelle la police et verrouille les portes du bus jusqu'à leur arrivée.

Schiappa félicite le chauffeur de bus

Jugé vendredi devant le tribunal correctionnel d'Evry, le jeune homme a été condamné à une amende de 300 euros, pour outrage sexiste. Il a par ailleurs été condamné à neuf mois de prison dont six avec sursis assorti d'une mise à l'épreuve notamment avec une obligation de soins, pour l'agression sexuelle de la jeune femme et celle du chauffeur, et a été incarcéré. "C'est la première condamnation pour outrage sexiste au niveau national", a indiqué la chancellerie

"1ère condamnation pour outrage sexiste! Bravo pour la réactivité du chauffeur de bus et mise en oeuvre de la sanction. Ensemble mettons fin aux violences sexistes et sexuelles", a réagi la secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes Marlène Schiappa sur Twitter.

La loi contre les violences sexistes et sexuelles, adoptée définitivement début août, a créé l'"outrage sexiste", passible de 90 euros minimum d'amende immédiate.

P.L avec AFP