BFMTV
Société

Nicolas Hulot "attristé" par le vote sur Notre-Dame-des-Landes

L'écologiste Nicolas Hulot, le 10 décembre 2015 à Paris.

L'écologiste Nicolas Hulot, le 10 décembre 2015 à Paris. - Éric Piermont - AFP

Nicolas Hulot s'est dit lundi "attristé" par le résultat du vote sur le projet de Notre-Dame-des-Landes, auquel il est opposé.

Il "prend acte de ce vote démocratique", mais se dit "profondément attristé". Nicolas Hulot a réagi lundi sur Europe 1 à la victoire du "oui" au référendum sur le transfert de l'aéroport Nantes Atlantique sur la commune de Notre-Dame des Landes.​

Nicolas Hulot reste critique sur la forme de cette consultation, qui s'est faite selon lui "en dépit du bon sens", "sur un territoire qui n'est pas pertinent". "Il fallait une consultation plus large" que le seul département de Loire-Atlantique puisque deux régions doivent financièrement contribuer au projet.

L'ex-envoyé spécial de François Hollande estime également que ce projet est "un cas d'école de ce à quoi il va falloir renoncer" pour être cohérent avec les engagements pris lors de la conférence climat du Bourget (COP21). "Les engagements de la COP ne nous permettent pas de continuer comme avant", a-t-il ajouté car "sinon les mots et les objectifs n'ont plus de sens".

Un "habillage de démocratie"

Refusant d'adresser un message aux opposants, il a estimé que "chacun (devait) tirer les leçons" de ce résultat. "On ne peut pas demander un référendum et s'opposer aux conclusions qui en découleront", a-t-il dit.

Mais ce vote "n’enlèvera pas la détermination de quelques uns", déplorant que "les alternatives" à ce nouvel aéroport n'aient pas été "réellement étudiées" et qu'une "planification du 20e siècle perdure au 21e siècle". Dans ces conditions, "la démocratie participative ne fonctionne pas car c'est un habillage" de démocratie, estime le président de la fondation qui porte son nom.

Celui qui réfléchit à une candidature à l'élection présidentielle espère que "l'enjeu écologique refasse surface" dans les prochains mois car "cela conditionne notre avenir, notre liberté, notre économie". "J'espère qu'on ne va pas le sous-traiter, le traiter à la marge", a-t-il affirmé car "ignorer ces paramètres, ce n'est pas faire démonstration de modernité".

H. M. avec AFP