Nice: le pédophile Aurélien Jarrier avoue l'agression sexuelle de 15 enfants

L'entrée de la salle où est jugé à huis-clos Aurélien Jarrier pour des actes de pédophilie. - Valery Hache - AFP
Coup de théâtre à Nice devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes vendredi matin: Aurélien Jarrier, jugé pour l'agression et le viol de dix-neuf enfants, et déjà condamné par le passé pour pédophilie, est passé aux aveux en pleine audience.
Au lendemain du réquisitoire du procureur, qui a réclamé contre lui vingt ans de réclusion assortie d'une peine de sûreté des deux tiers, Aurélien Jarrier a pris la parole durant une dizaine de minutes.
L'accusé, en larmes, demande pardon
Selon Nice-Matin, le jeune homme, debout dans le box des accusés, a sorti une note manuscrite de sa poche, et a énuméré les noms de quinze des dix-neuf victimes présumées, pour lesquels il a reconnu les faits reprochés. "C'était vrai, et je demande pardon", rapporté Me Isabelle Silvano, avocate d'une fratrie de victimes à la sortie de l'audience à huis clos. Il a nié en revanche avoir violé ou agressé les quatre autres.
L'homme de 38 ans, réfugié dans le mutisme dès le quatrième jour d'un procès de plus de deux semaines, était en larmes lorsqu'il a pris la parole. Juste après, le jury est entré en délibération. Une dizaine de victimes ou parents de victimes sont sorties de la salle d'audience bouleversées. Le verdict doit être rendu dans l'après-midi.
Deux témoignages bouleversants
Aurélien Jarrier est poursuivi pour avoir agressé 19 enfants de 4 à 15 ans, et violé cinq d'entre eux, parfois en les endormant avec des médicaments. Au moment des faits reprochés, il avait pourtant déjà été mis en examen pour des agressions sexuelles sur onze garçons. A de nombreuses reprises, il a réclamé la mise en place d'un numéro vert pour aider les "prédateurs sexuels" à éviter de passer à l'acte lors de la survenue de "pulsions".
Quelques jours avant l'ouverture du procès, BFMTV avait recueilli deux témoignages bouleversants: celui de Nicolas Lenoir, 21 ans, victime d'Aurélien Jarrier et partie civile au procès, et celui d'Andrée, la mère de l'accusé, qui regrettait de ne pas avoir su l'aimer durant son enfance.