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Nettoyage des locaux, gestes barrières: les pistes du gouvernement pour le retour à l'école

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, en conférence de presse le 14 mars 2020.

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, en conférence de presse le 14 mars 2020. - Thomas Samson - AFP

Le scénario précis de la réouverture des établissements scolaires doit être élaboré au cours des deux prochaines semaines.

Ecoles, collèges et lycées rouvriront "progressivement" à compter du 11 mai, a annoncé Emmanuel Macron lundi soir. Une annonce qui suscite l'inquiétude des parents d'élèves, notamment quant aux conditions sanitaires.

"Le gouvernement aura à aménager des règles particulières, organiser différemment le temps et l'espace, bien protéger nos enseignants et nos enfants avec le matériel nécessaire", a fait valoir le président de la République.

A ce jour, les modalités précises du retour à l'école ne sont pas encore définies. "La façon de faire, elle va s'élaborer au cours des deux prochaines semaines", a indiqué Jean-Michel Blanquer ce mardi matin sur France 2. "Dès aujourd'hui j'ai les débuts de mes entretiens avec les organisations syndicales", a poursuivi le ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse.

La reprise des cours ne "sera pas obligatoire" le 11 mai, a-t-il également précisé. 

Nettoyage des locaux

Toutefois, quelques pistes sont d'ores et déjà à l'étude. Pour permettre une réouverture, "on sait très bien qu'il faut d'abord nettoyer les locaux", a par exemple indiqué Jean-Michel Blanquer.

"Ensuite il y a tout le travail pédagogique. (...) Ce qui est certain c'est qu'on va entrer en dialogue avec toutes les familles en amont du 11 mai", a annoncé le ministre. "Ce sera très personnalisé", a-t-il assuré.

Gestes barrières

Sur notre antenne ce mardi, Nageate Belahcen, administratrice nationale de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) s'inquiétait des gestes barrières. "Est-ce que les gestes barrières vont pouvoir être respectés au sein des établissements scolaires?" s'interrogeait-elle, notamment pour les plus petits, évoquant la nécessité de réduire la taille des classes.

Sur ce sujet, "la question se pose en des termes différents selon l'âge des enfants", estime Jean-Michel Blanquer. "La seule réponse pour les plus petits, c'est évidemment les petits groupes et c'est vers cela que non irons. (...) Selon les âges, nous nous organiserons différemment", a martelé le ministre.

Petits effectifs

Invité de BFMTV en fin de matinée ce même jour, Jean-Michel Blanquer est revenu sur la nécessité de faire des petits groupes pour favoriser le respect des gestes barrières. 

"En ce moment même et depuis le début de la période de confinement, nous recevons 30.000 élèves par jour dans les écoles" restées ouvertes "pour pouvoir accueillir les enfants de soignants", a argué le ministre, précisant que cet accueil se faisait du lundi au dimanche grâce à des volontaires.

"Nous le faisons avec des petits groupes d'élèves", 5 à 10 enfants. "C'est notamment cette capacité à accueillir en petits groupes, de manière différenciée, qui est une des clefs du respect des gestes barrières", a fait valoir le ministre.

La reprise des cours pourrait également être assortie d'une obligation de port d'un masque pour les élèves et le corps enseignant. "C'est très possible", a déclaré Jean-Michel Blanquer sur BFMTV. Mais la décision n'a pas encore été formellement actée à ce jour.

Clarisse Martin