Nouvelle mobilisation anti-loi El Khomri

Banderole "El Khomri no future", vue à Toulouse lors de la mobilisation du 17 mars 2016. - Pascal Pavani - AFP
L'avant projet de loi Travail de nouveau à l'épreuve de la rue. Alors que le texte arrive en conseil des ministres ce jeudi, la journée sera aussi marquée par une nouvelle mobilisation de jeunes et de syndicats.
Insatisfaits des modifications consenties par le gouvernement, la CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl ont appellé à une nouvelle journée d'action, alors que 71% des Français continuent de s'opposer à cette réforme, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien publié jeudi.
Les sept syndicats réclament toujours le retrait pur et simple d'un texte qui "continue à diminuer les droits des salarié-e-s et à accroître la précarité, notamment des jeunes".
Manifestation à 12h30 à Montparnasse
A Paris, une manifestation doit partir à 12h30 de Montparnasse jusqu'aux Invalides pour dire que "la création d'emplois de qualité ne peut pas être synonyme de la casse du code du travail". D'autres manifestations sont prévues dans les villes étudiantes, a précisé Eric Beynel, porte-parole de Solidaires.
Citée par Le Parisien, l'Union nationale lycéenne (UNL), une des principales organisations lycéennes, promet une mobilisation "au moins aussi importante que le 17 mars" et des blocages dans une douzaine d'établissements parisiens comme dans les grandes villes de province.
Le gouvernement craindrait pour la sécurité
Selon L'Opinion mercredi, le gouvernement craindrait pour la sécurité de ces rassemblements dans un contexte de menace terroriste élevée.
Le 9 mars, date initialement prévue du passage du texte en Conseil des ministres, un appel similaire des syndicats avait rassemblé des dizaines de milliers de personnes. Et le 17 mars, des dizaines de milliers de lycéens et étudiants avaient défilé pour réclamer le retrait du projet de loi, une mobilisation émaillée d'incidents avec une trentaine d'interpellations, notamment à Paris, Rennes et Marseille.
Nouvelle mobilisation jeudi prochain
Les mêmes organisations appellent à des grèves et manifestations dans toute la France le 31 mars.
Le texte sera examiné en commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale à partir du 5 avril, puis au Parlement fin avril-début mai.