Loi travail: comment les syndicats préparent la rentrée

Un manifestant au milieu des gaz lacrymogènes le 19 mai à Nantes lors d'une journée de mobilisation contre la loi Travail. - Jean-Sébastien Evrard - AFP
Ce mardi, la douzième et ultime manifestation intersyndicale contre la Loi travail marquait l'arrêt de la mobilisation avant les vacances d'été. Entre 6.500 et 45.000 manifestants se sont rassemblés à Paris, selon les chiffres de la Préfecture et des syndicats. Dans le même temps, Manuel Valls avait recours à l'article 49-3 à l'Assemblée pour faire passer le texte en force.
Mailly promet des "surprises"
Si le mouvement s'est essoufflé au fil des semaines, les leaders syndicaux ne comptent pas donner un coup d'arrêt à la mobilisation et prévoient des actions pendant l'été. Lundi, Jean-Claude Mailly, qui n'a pas défilé mardi à Paris, assurait en conférence de presse :
"Il n'y aura pas de manifestation cet été, les gens partent en vacances (...) mais il y aura des choses surprises, des péages gratuits, et autres".
Déjà ce mardi, des barrières de péage d'Avignon sur l'autoroute A7 ont été levées par les syndicats. "Pendant tout le mois juillet, avec le festival, plusieurs actions coups de poing sont déjà en vue", affirmait Hélène Blanc, secrétaire départementale de la CGT Vaucluse sur France bleu. Même discours du côté de Philippe Martinez qui assurait dans L'Humanité :
"Nous irons à la rencontre des salariés tout l'été y compris sur leurs lieux de vacances".
"Des temps forts" en septembre
Contactée, la CGT affirme que les actions sont encore à définir et rappelle que chaque été, ils vont "directement face aux salariés, avec la caravane des saisonniers par exemple" qui accompagne le Tour de France. Une mobilisation estivale à définir lors d'une réunion intersyndicale en fin de semaine.
Dès mercredi, la CGT, FO, FSU, Solidaires, l'Unef, l'UNL et la Fidl se réunissent en meeting dans un gymnase du 11e arrondissement de Paris. Philippe Martinez "n'en a pas fini avec la loi travail", a-t-il prévenu.
"Nous allons entretenir sous d'autres formes le climat que nous connaissons depuis quatre mois et nous réfléchissons très concrètement à des temps forts à la rentrée."
Le texte de la loi travail n'en a pas fini avec les syndicats non plus. Une dernière navette aura lieu avec le Sénat avant une adoption définitive d'ici le 22 juillet par les députés.