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Grèves cette semaine : à quoi s’attendre ?

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Le point sur les mobilisations syndicales à la SNCF et dans la fonction publique prévues demain.

C'est une semaine sociale chargée : la fonction publique et les cheminots descendent dans la rue demain. Les fonctionnaires protestent contre le projet de loi sur la mobilité des agents et les cheminots, eux, s'inquiètent de la réorganisation du fret. Les syndicats se présentent en ordre dispersé, dans la fonction publique comme à la SNCF, mais pour les usagers des services publics, des perturbations sont attendues dès 20h ce soir pour la SNCF.

A la SNCF :

La grève commence dès ce soir 20 h. Seuls 3 syndicats sur 7 appellent à la grève.

- Pour les TGV entre Paris et la province : trafic normal pour le TGV Nord et le TGV Est et 3 TGV sur 4 pour les TGV Atlantique et Sud-Est.

- Pour les TGV de région à région, seulement 1 sur 2.

- Pas de problème pour le trafic des Eurostar et Thalys.

- 1 Corail sur 3 en moyenne est prévu.

- En région parisienne, 1 transilien sur 2 seulement est à prévoir. Deux trains sur trois rouleront sur la ligne C du RER, et un train sur deux sur les lignes B et D. Sur les lignes du RER A et E, le trafic sera normal aux heures de pointe.

Mardi, les cheminots seront rejoints par les fonctionnaires, qui protestent contre le projet de loi sur la mobilité des agents. Des perturbations sont attendues dans les écoles, collèges et lycées. Plusieurs syndicats appellent également à cesser le travail dans les hopitaux, au ministère des Finances, au ministère de la Culture, ou encore à Météo france.

Attention, les syndicats appellent à une grève reconductible, elle pourrait donc se poursuivre plusieurs jours.

A la SNCF, c'est un projet de réforme du fret qui a mis le feu aux poudres. Or, la direction a temporairement retiré ce projet, mais trois syndicats maintiennent leur appel à la grève et quatre autres, dont la FGAAC (syndicat autonome des agents de conduite), refusent d'y participer puisque la direction a reculé. Bruno Duchemin, le secrétaire général de la FGAAC, explique que le fait que trois syndicats, dont la CGT, maintiennent leur appel à la grève est « tout à fait politique. Ils sont dans leur rôle de confédération, ils font de l'interprofessionnel. Nous avions décidé entre cheminots que la grève aurait lieu le 2 juin, contre les évolutions que la SNCF voulait imposer, et on a bien senti qu'il y avait des pressions politiques pour que la grève ait lieu la semaine du 10 pour rejoindre les autres professions dans leur mouvement interprofessionnel. Ce n'est pas le combat des cheminots ».

Des accusations que nie Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT cheminots : « Je récuse le terme de grève politique puisque ça fait maintenant plus de deux ans que nous nous battons contre la réorganisation du fret SNCF. La direction de la SNCF a endormi un certain nombre d'organisations syndicales en faisant l'amalgame avec la politique salariale. Pour la CGT, on n'est pas dupe de la manœuvre de l'entreprise, d'ailleurs le président de la SNCF dit lui-même qu'il reviendra à la charge quand les conditions seront réunies du point de vue de l'entreprise ».

La rédaction et Yannick Olland