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Manifestations

Equitaxe: chevaux et cavaliers dans les rues de Paris

La filière du cheval refuse la mise en place de toutes subventions, primes ou fonds "cheval".

La filière du cheval refuse la mise en place de toutes subventions, primes ou fonds "cheval". - -

Des milliers de cavaliers et de poneys ont manifesté à Paris contre une hausse de la TVA qui pourrait mener à la fermeture de 2.000 centres équestres.

Des chevaux dans les rues dimanche. Des milliers de cavaliers et de poneys, venus de toute la France, ont battu les pavés parisiens pour protester contre la hausse de la TVA de 7% à 20% , a indiqué Pascal Mulet-Querner, porte-parole du collectif équitation en péril.

A pied ou à poney, les militants sont partis à 13 heures de la place d'Italie pour défiler jusqu'à la place de la Bastille et de la Nation.

Cette manifestation nationale est soutenue par la Fédération Française d'Equitation (FFE), la Fédération Nationale du Cheval (FNC), le Groupement Hippique National (GHN), la Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA) ainsi que tous les Comités régionaux d'équitation de France.

La fermeture de 2.000 centres équestres

"La filière du cheval refuse catégoriquement la mise en place de toutes subventions, primes ou fonds 'cheval'", avertit le dirigeant d'un centre équestre. Selon lui, "cette augmentation va entraîner la fermeture de 2.000 centres équestres sur 7.000, la perte de 6.000 emplois directs et envoyer 80.000 chevaux à l'abattoir".

Serge Lecomte, président de la FFE, "travaille à une solution juridique qu'il va proposer bientôt au gouvernement". De son côté, la ministre des Sports, Valérie Fourneyron déclare "que le gouvernement est prêt à activer tous les leviers pour garantir les perspectives de la filière".

"Il faut que l'on puisse réviser cette directive (NDLR: européenne) TVA et pouvoir emmener d'autres pays qui n'y sont pas favorables à ouvrir légalement un taux de TVA réduit pour les centres équestres", souligne-t-elle. "Il faut repartir sur une directive européenne révisée, mais cette renégociation n'est pas à court terme et dans cette période nous activons donc tous les leviers en concertation avec la filière pour que cet impact de la TVA soit limité", ajoute-t-elle.

L. B. avec AFP