Cop21: 200 opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes roulent vers Paris

Les militants ont enfourché leur vélo samedi matin à Notre-Dame-des-Landes. Mardi, ils ont fait escale au Mans. Arrivée à Paris prévue le 28 novembre, deux jours avant l'ouverture de la conférence internationale sur le climat, pour réclamer une fois de plus l'abandon du projet d'aéroport.

En route pour Paris. A l'occasion de la Cop21, un convoi de 200 bicyclettes et cinq tracteurs parti, samedi matin de Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique, s'élance en ce moment vers la capitale française pour réclamer "l'abandon" du projet de nouvel aéroport nantais. 

Mardi, les cyclistes ont fait escale au Mans, rapporte Le Maine Libre. Les manifestants, coiffés pour la plupart d'un casque et munis de gilets jaunes proclamant "Aéroport non", avaient enfourché leurs bicyclettes samedi matin pour une "tracto-vélo" qui doit les mener aux portes de Paris le 28 novembre, deux jours avant l'ouverture de la conférence internationale sur le climat, organisée du 30 novembre au 11 décembre.

Le convoi intitulé "Cap sur la Cop" doit faire pendant cette semaine plusieurs étapes de 40 à 70 km avec, sur la route, des débats avec des comités locaux de soutien. "Camille", nom générique que se donnent les opposants, a indiqué que les manifestants devaient être "logés chez l'habitant".

Dimanche soir, le convoi a fait étape à Angers. Jeudi, il doit notamment faire étape à Chartres. Vendredi à Saclay (Essonne), les opposants à l'aéroport doivent rejoindre d'autres convois venus notamment de Bure et de Roybon, où se sont créées des "Zad", avant d'organiser le lendemain "un grand banquet" aux portes de Paris.

"Dénoncer l'hypocrisie criante"

Ils entendent y "dénoncer l'hypocrisie criante entre la volonté du gouvernement de lutter contre le réchauffement climatique et la destruction de plus de 1.600 hectares de terres agricoles et de zones humides pour y construire un nouvel aéroport", ont expliqué les organisateurs, des zadistes - occupants de la "Zad" ou "zone à défendre" - et des associations opposées à l'aéroport.

Après les attentats du 13 novembre et la proclamation de l'état d'urgence, "on n'était pas tout à fait certain de partir mais ce convoi est préparé depuis des mois et ce qui se passe sur la Zad est porteur d'espoir pour beaucoup de gens", a-t-il affirmé.

"On demande l'abandon" du projet d'aéroport

"On part parce que les raisons qu'on avait d'organiser ce convoi sont intactes. La Cop21 va se tenir, nous n'avons aucune raison de ne pas partir. Et en ce qui concerne le projet d'aéroport, il est peut-être retardé, mais il n'est pas abandonné. Et nous ce qu'on demande, c'est l'abandon", a renchéri Geneviève Coiffard, opposante de longue date au projet d'aéroport.

Pour Philippe, un autre participant, avec l'interdiction de manifester prise par le gouvernement, il n'est "pas question d'aller affronter la police, mais de porter un message".

L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, à une vingtaine de kilomètres au nord de Nantes, devait initialement être inauguré en 2017.

V.R. avec AFP