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Les syndicats sur leur lancée contre la réforme des retraites

Manifestation à Lyon. Sur la lancée d'une semaine marquée par le durcissement de l'opposition à la réforme des retraites, l'intersyndicale espère une nouvelle mobilisation populaire samedi dans de nombreuses villes en France. /Photo prise le 23 septembre

Manifestation à Lyon. Sur la lancée d'une semaine marquée par le durcissement de l'opposition à la réforme des retraites, l'intersyndicale espère une nouvelle mobilisation populaire samedi dans de nombreuses villes en France. /Photo prise le 23 septembre - -

PARIS (Reuters) - Sur la lancée d'une semaine marquée par le durcissement de l'opposition à la réforme des retraites, l'intersyndicale espère une...

PARIS (Reuters) - Sur la lancée d'une semaine marquée par le durcissement de l'opposition à la réforme des retraites, l'intersyndicale espère une nouvelle mobilisation populaire samedi dans de nombreuses villes en France.

Les syndicats accélèrent le rythme des journées d'action à mesure que le Sénat progresse dans l'examen de la loi, qui devrait être adoptée avant la fin du mois d'octobre.

Il s'agira de la cinquième journée de manifestations depuis la rentrée, avant une nouvelle mardi.

Les huit syndicats, qui affichent leur unité depuis le début de la mobilisation et constatent la popularité du mouvement, veulent croire qu'il est encore possible d'influencer le vote des sénateurs ou d'obtenir une nouvelle négociation.

Selon un sondage Ifop paru samedi dans L'Humanité, un quart des Français soutient le projet actuel, contre 57% qui réclament une renégociation et 16% qui souhaitent qu'il renonce à réformer le système.

Des défilés sont prévus dans plus de 230 villes, dit la CGT.

"Nous rééditons cet exercice qui consiste, dans un mouvement interprofessionnel, à conjuguer arrêts de travail durant la semaine (...) et en même temps un jour de week-end qui peut permettre à un plus grand nombre encore, pourquoi pas, de venir manifester", a dit le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault vendredi sur LCI.

La première tentative de mobiliser un public plus familial, samedi 02 octobre, n'avait pas permis d'amplifier le nombre de manifestants par rapport aux défilés en semaine.

Depuis, l'intersyndicale a retrouvé du tonus en réussissant mardi sa plus forte mobilisation depuis le début de l'opposition à la réforme, avec 1,2 à 3,5 millions de manifestants.

Les cortèges ont été gonflés par les lycéens, qui ont animé la contestation cette semaine en manifestant chaque jour et en bloquant des établissements.

Depuis mardi, l'opposition n'a pas désarmé mais les appels à la grève reconductible, dans l'énergie, les transports et l'éducation, n'ont pas paralysé le pays.

Le gouvernement s'inquiète cependant d'une prolongation de la grève dans les raffineries, qui pourrait provoquer des pénuries d'essence dès la semaine prochaine, et des débordements en marge des manifestations lycéennes, qui ont provoqué des centaines d'interpellations et des polémiques sur les présumées violences policières à l'égard de la jeunesse.

Le dispositif d'encadrement policier de la manifestation parisienne sera le plus important depuis le début de la mobilisation, a-t-on appris de source policière, par crainte des "casseurs" et de cortèges spontanés en marge du défilé officiel, qui ira de République à Nation.

Dans ce contexte de tension, l'exécutif et le Parti socialiste sont restés campés sur leur position.

Nicolas Sarkozy affirme qu'il ne cédera plus sur aucun point de la réforme et le premier secrétaire socialiste Martine Aubry demande une nouvelle négociation du texte.

Clément Guillou