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Société

La femme d'Yvan Colonna attend d'Emmanuel Macron qu'il "tienne ses promesses"

Stéphanie Colonna, la femme de Yvan Colonna, interpelle le président Emmanuel Macron à la sortie d'un musée à Ajaccio, le 6 février 2018

Stéphanie Colonna, la femme de Yvan Colonna, interpelle le président Emmanuel Macron à la sortie d'un musée à Ajaccio, le 6 février 2018 - Christophe Petit Tesson, EPA POOL/AFP/Archives

Après avoir interpellé Emmanuel Macron lors de son déplacement en Corse, la femme d'Yvan Colonna s'est de nouveau exprimée ce vendredi.

Stéphanie Colonna, la femme d'Yvan Colonna, qui avait interpellé dans la rue Emmanuel Macron lors de sa visite en Corse, a déclaré ce vendredi sur RTL attendre du chef de l'Etat qu'il "tienne ses promesses" et permette le rapprochement de son mari en Corse.

"Mon fils de six ans n'a pas vu son père depuis un an et demi. S'il vous plait, faites quelque chose", avait lancé Stéphanie Colonna à Emmanuel Macron alors qu'il sortait d'un musée à Ajaccio.

"Que votre enfant puisse voir son père, que les personnes qui sont détenues dans notre pays puissent voir leur famille, ça fait partie des choses que nous allons assurer", lui avait alors répondu Emmanuel Macron.

"Je n'y arrive plus psychologiquement"

"Je n’ai plus de revenu, mes ressources sont épuisées à ce niveau-là. (...) Donc financièrement je n’y arrive plus, psychologiquement je vous avoue que c’est devenu aussi très compliqué de préparer ses voyages", a déclaré vendredi Stéphanie Colonna pour expliquer le fait que son dernier enfant n'ait pas vu depuis longtemps son père, condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac et aujourd'hui incarcéré à Arles.

"Ça serait tellement plus simple et normal qu’il soit là à côté et que son fils puisse le voir toute les semaines", ajoute-t-elle. Le statut de détenu particulièrement signalé (DPS) d'Yvan Colonna, à nouveau confirmé fin janvier par une décision du Conseil d'Etat, qui a rejeté un recours de ses défenseurs, ne lui permet pas d'être transféré en Corse, où aucun établissement pénitencier ne peut accueillir ce type de détenus.

"J'espère que ce n'est pas de la poudre de perlimpinpin"

"Moi, je n’ai qu’une chose en tête, c’est que monsieur le président m’a regardé dans les yeux, il m’a dit "je ne vous mens pas", donc maintenant, j’attends de lui qu’il tienne ses promesses, j’espère que ce n’est pas de la poudre de perlimpinpin", a encore ajouté Stéphanie Colonna, assurant qu'elle avait demandé à Emmanuel Macron le "rapprochement" de son mari.

Dans un communiqué distinct, l'avocat d'Yvan Colonna, Patrice Spinosi, a pour sa part annoncé son intention de demander un rendez-vous à l'Elysée pour "déterminer comment Emmanuel Macron entend, en pratique, "assurer" (son) engagement" et "savoir comment le président de la République respectera la parole qu'il a donnée".

M. F. avec AFP