L'opération surprenante de la SNCF pour la Journée des droits des femmes

La SNCF a envisagé d'offrir des chocolats aux femmes présentes en première classe uniquement - PHILIPPE HUGUEN / AFP
Une initiative maladroite. À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes ce jeudi, la SNCF avait donné pour consigne à ses employés d'offrir des chocolats à ses clientes sur le réseau Sud-Est. Une opération qui ne concernait toutefois que les passagères installées en première classe.
Scandalisée, la CGT Cheminots de Marseille a rendu l'affaire publique sur Twitter, qualifiant de "véritable honte" l'initiative de la SNCF, qui n'aura finalement pas vu le jour:
"La SNCF prévoyait de distribuer des chocolats uniquement pour les femmes de 1ère classe à bord des TGV pour la journée de lutte pour les droits des femmes. Pas d'attention particulière pour les femmes de 2ème classe! La philosophie Macron gangrène la SNCF ! Opération annulée", a écrit le syndicat.
"Remettre une couche sur une discrimination"
Dans un communiqué publié ce jeudi, la SNCF se défend, expliquant que "si une telle opération a pu être évoquée au sein d'une équipe locale d'agents de l'entreprise, elle n'a fort heureusement jamais été mise en oeuvre".
De son côté, un représentant de la fédération CGT Cheminots a assuré à LCI que l'opération était bel et bien engagée: "Cela était prévu sur les TGV Paris-Lyon. La consigne était effectivement de ne donner des chocolats qu'aux femmes en première classe. On est intervenu parce que pour nous, c'était remettre une couche sur une discrimination", déclare-t-il.
Contactée par LCI, la direction nationale de la SNCF a rétorqué qu'il s'agissait d'une "initiative locale sur l'axe TGV Sud-Est, déplacée et complètement contraire au valeurs de la SNCF et aux consignes données en interne depuis des années".
"Toutes les animations sexistes -comme des ateliers maquillage ou cup cakes- prévues à l'occasion du 8 mars sont interdites", a ajouté l'entreprise publique, avant de conclure en rappelant avoir mis en place un "baromètre du sexisme ordinaire chez la SNCF" en 2016.