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Société

#JeSoutiensHugo: un adolescent insulté et menacé après une blague sur le pèlerinage à La Mecque

Hugo, un adolescent de 15 ans, a subi des menaces de mort pour une blague sur Twitter.

Hugo, un adolescent de 15 ans, a subi des menaces de mort pour une blague sur Twitter. - Capture Twitter

De nombreux internautes ont apporté leur soutien au jeune garçon de 15 ans, accusé d'avoir manqué de respect envers les musulmans.

Il voulait seulement faire une blague. Hugo, un adolescent de 15 ans, fait face depuis samedi soir à un déferlement de menaces et d'insultes. En cause: une photo du pèlerinage à La Mecque postée sur Twitter, accompagnée du commentaire "Ptdr y'a du monde à InZeBoite", en référence à un jeu télévisée diffusée sur la chaîne jeunesse Gulli.

Sa plaisanterie a très vite suscité de nombreux commentaires pour dénoncer un manque de respect à la religion musulmane. S'en sont suivies des insultes et des menaces de mort. Plusieurs internautes ont par ailleurs réclamé son nom et son adresse, tandis que le nom d'un collège - dans lequel serait scolarisé l'adolescent - circulait sur les réseaux sociaux.

Dépassé par cette polémique, l'adolescent a posté le dimanche matin un message d'excuses. "Je ne savais pas que ça allait prendre autant d'ampleur, encore désolé laissez-moi en vie", a-t-il écrit sur Twitter, avant d'ajouter:

"Arrêtez de vouloir la violence pour rien (sic), il y a bien pire dans ce monde et sur Twitter". Ses deux messages ont e,suite été supprimés. 

Depuis, le garçon de 15 ans a reçu les soutiens de nombreux autres internautes sous le hashtag #JeSoutiensHugo, au point d'être l'un des sujets les plus discutés de Twitter ce week-end. 

Des personnalités ont également réagi à l'image du philosophe Raphaël Enthoven. "Le problème des intégristes n’est pas la foi, mais l’impiété. S’ils croyaient vraiment en Dieu, ils se moqueraient des rires", dénonce-t-il. 

La secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes a également prévenu : "Le cyber-harcèlement en meute est puni depuis cet été par la loi". "La France est une République laïque où chacun peut critiquer et se moquer des religions sans être menacé de mort pour cela ! Le blasphème n'existe pas", rappelle-t-elle. 

Autre membre du gouvernement à avoir réagi, Cédric O, secrétaire d'Etat chargé du numérique, estime pour sa part que "la foi des intégristes est bien fragile pour se sentir menacée par l’ironie d’un adolescent". 

De son côté, la police nationale a indiqué, à plusieurs reprises sur Twitter, que les menaces avaient été signalées aux enquêteurs de la plateforme Pharos, qui permet de signaler des contenus illégaux sur Internet.

Benjamin Rieth