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Haute-Loire: menacée par des gilets jaunes, une maire porte plainte

La mairie de Vorey - Image d'illustration

La mairie de Vorey - Image d'illustration - Google StreetView

Insultes sexistes, tags injurieux: l'élue a été prise à partie à plusieurs reprises depuis le début du mouvement.

Depuis le début du mouvement des gilets jaunes en novembre dernier, le quotidien de Cécile Gallien, maire LaREM de la commune de Vorey en Haute-Loire, ressemble à un cauchemar éveillé. Dans un département où la mobilisation est intense - une partie de la préfecture du département avait été incendiée au Puy-en-Velay le 1er décembre - l'élue a été tancée à plusieurs reprises.

Mais dans la nuit de vendredi à samedi dernier, les événements ont pris une nouvelle tournure. Comme le signale L'Eveil de la Haute-Loire, il était aux alentours de 22h30 lorsque 50 à 60 gilets jaunes se sont regroupés devant son domicile. 

"Macron démission et insultes" 

Au rythme des coups de klaxon et des "Macron démission" scandés à l'unisson par les manifestants, Cécile Gallien a également été personnellement ciblée par diverses insultes.

Toujours selon le quotidien local, les gilets jaunes sont resteé près de deux heures devant la maison de l'édile. Et ce n'est que grâce à son compagnon, qui a tenu tête aux manifestants, que la situation ne s'est pas enflammée encore plus. 

"Je n'ose imaginer ce qu'il serait arrivé s'il n'avait pas été là" concède-t-elle, encore choquée. Sur son compte Twitter, elle a annoncé avoir porté plainte auprès de la gendarmerie. 

Attaques à répétition

D'autant plus que cette "initiative" semble loin d'être isolée. Toujours selon L'Eveil de la Haute-Loire, 80 motards s'étaient déjà présentés à son domicile le 1er décembre dernier.

Plus récemment, dans la nuit du Nouvel An, la mairie a été dégradée et au petit matin un tag indiquant "Cécile gare à tes miches" a été découvert. "Je n'admets pas ces méthodes... Je suis très en colère que ma Haute-Loire et ses valeurs humanistes, en soit réduite à se voir imposer des manifestations tous les samedis" affirme-t-elle.

"Je suis une femme de dialogue, je suis de Haute-Loire, je connais les gens ici, je ne suis pas une élite, je suis maire d'une petite commune et j'ai la chance de pouvoir parler, parfois, aux responsables nationaux, pour les petits salaires, les petites retraites, pour les aides aux communes rurales..."

Hugo Septier