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Société

Harcèlement: une loi va sanctionner "l'upskirting"

Des jeunes filles écrivent au tableau le 24 mars 2006 dans un lycée français, à l'occasion de la "Journée de la Jupe". (Photo d'illustration)

Des jeunes filles écrivent au tableau le 24 mars 2006 dans un lycée français, à l'occasion de la "Journée de la Jupe". (Photo d'illustration) - Fred Dufour - AFP

Jusqu'à maintenant, la pratique ne pouvait être considérée comme un délit, la faute à un vide juridique.

Les jours de l’"upskirting" sont comptés. Cette pratique, qui consiste à filmer ou photographier sous les jupes des femmes à leur insu dans les lieux publics (transports en commun, dans la rue…) n’était jusqu’à aujourd’hui pas considérée comme un délit. Un vide juridique qui devrait, comme le signale Le Parisien, être très prochainement comblé. Dans le cadre du projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles qui a été récemment présenté au sénat, des modifications visant à créer un délit de "captation d’images impudiques."

Les fautifs s’exposeront désormais à une peine d’un an de prison et jusqu’à 15.000 euros d’amende. Une peine qui pourrait, en fonction de la gravité des faits, être portée à 30.000 euros et deux années d’emprisonnement. Toujours selon le quotidien francilien, une commission mixte paritaire doit désormais être créé afin de "trouver une version commune aux deux Chambres."

Déjà sanctionné à l'étranger

La création de ce délit n’est pas propre à la France. En Angleterre également, une députée libéral-démocrate a présenté un tout nouveau texte de loi qui punira l’upskirting de deux années de prison. "Nous savons que ce vide juridique doit être comblé. C’est une question de bon sens. Maintenant si une personne est victime de upskirting, elle sera considérée comme telle" a-t-elle expliqué dans des propos repris par le site Slate. Au Canada, en Belgique et dans certains états américains, la loi protège déjà les victimes de ce phénomène.

Comme le reprend toujours Le Parisien, le phénomène prend une grande ampleur. En France, plusieurs personnes ont été surprises "avec un téléphone coincé dans les lacets, en aménageant le fond d’un panier, voire le chariot des courses."

Hugo Septier