Gilets jaunes: Rouen estime les dégâts à plus de 1,7 million d'euros

Dans le centre-ville de Rouen, il n'est pas rare de voir des panneaux de bois remplacer les vitrines. "La vitrine manquait de s'écrouler. Donc, en urgence le dimanche, on a passé la journée entière pour faire le nécessaire", raconte à BFMTV une pharmacienne dont la vitrine a été prise pour cible.
Comme elle, depuis trois semaines, beaucoup de commerçants n'ont pas encore fait réparer les dégâts infligés par les casseurs présents dans les manifestations de gilets jaunes. Certains n'ont pas eu d'autres choix que d'imprimer une petite affiche pour indiquer qu'ils sont ouverts.
25 plaintes déposées
Si les commerçants vont pouvoir bénéficier de leurs assurances, de nombreux dégâts ne seront pas remboursés à la Ville de Rouen où 25 plaintes ont été déposées contre des casseurs.
Cette dernière fait ainsi partie des cinq agglomérations les plus touchées avec Paris, Toulouse ou encore Bordeaux. Estimés à plus de 1,7 million d'euros, les dégradations seront en partie payées par les contribuables, tandis que certains investissements pourraient être reportés.
"Ce qui coûte le plus cher, c'est la dégradation de la voirie", affirme Frédéric Sanchez, président de la métropole Rouen Normandie, qui cite en exemple les feux de poubelles. "La poubelle ça vaut 200 euros. Mais les mètres carrés de macadam qui, en-dessous sont détériorés et qu'il faudra refaire à l'issue des manifestations, ça coûte des dizaines de milliers d'euros."
Chaque manifestation le samedi coûterait ainsi entre 100.000 et 150.000 euros, selon le président de la métropole.