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François Ozon: "La Justice n'avait pas besoin du film pour condamner Barbarin"

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Le réalisateur du film Grâce à Dieu a déclaré qu'il s’était retrouvé dans "un emploi du temps judiciaire qu’[il] ne maîtrisait pas".

Invité sur notre antenne dimanche soir, François Ozon, réalisateur de Grâce à Dieu est revenu sur la polémique autour de la date de la sortie en salles du film:

"Je ne pense pas que la Justice avait besoin de ce film pour condamner le cardinal Barbarin", a-t-il réagi, avant de poursuivre:

"J’ai tourné le film il y a exactement un an. Quand vous tournez un film en général, il sort un an après. Les membres de La Parole Libérée m’avait dit que les procès auraient lieu en 2018, ce qui était prévu puisque Barbarin devait être jugé en avril dernier. Le procès a été reporté mais moi le tournage avait déjà commencé, on avait déjà prévu la date. On s’est retrouvé dans un emploi du temps judiciaire qu’on ne maîtrisait pas", estime François Ozon.

Le réalisateur a ajouté que “le film a[vait] été sélectionné au Grand prix du jury à la Berlinale, c’était en février donc le distributeur a voulu sortir dans la foulée".

Un "déferlement médiatique"

Lors du procès en janvier, la défense du cardinal Barbarin avait critiqué une date de sortie qui "ne respectait pas le temps des délibérations" et pointé du doigt un "déferlement médiatique" avant même le début des débats au tribunal.

Le père Preynat, le prêtre lyonnais poursuivi pour agressions sexuelles dans cette affaire, et non encore jugé, avait également assigné en référé François Ozon pour obtenir un report de la sortie en salles de ce film. Une requête qui avait échoué puisque la Justice avait autorisé le film à sortir à la date prévue.