Vacances d'été: Peillon "va trop vite" selon les syndicats d'enseignants

Le ministre de l’Education nationale a déclaré sur BFMTV vouloir réduire à six semaines les grandes vacances avant de préciser que cette réforme ne serait pas discutée avant 2015. Les syndicats eux, regrettent l'absence de vrai dialogue.

Vincent Peillon passé maître dans l'art des déclarations intempestives? En pleine réforme des rythmes scolaires et de la négociation d'un difficile passage à la semaine de quatre jours et demi, le ministre de l'Education nationale a évoqué la possibilité de réduire les vacances d'été à six semaines. Les départs se feraient alors de manière différée selon deux zones. Mais ces discussions, a rectifié le ministre lui-même peu après sur BFMTV, ne débuteront pas avant 2015.

Raccourcir pour lutter contre l'échec scolaire

Le chantier du raccourcissement des "grandes vacances" n’est pas nouveau. Il participerait selon beaucoup de spécialistes à la lutte contre l'échec scolaire. Ce n'est donc pas le fond, mais la manière dont le ministre a détaillé ce point de la réforme qui a surpris les syndicats. Ils y voient les signes d'un projet déjà bien avancé alors que le thème n'est tout simplement pas inscrit à l'ordre du jour des négociations avec les syndicats d'enseignants.

Christian Chevalier, secrétaire général de l'UNSA Education pense que Vincent Peillon "a mis l'accélérateur et va trop vite". Même son de cloche pour Bernadette Groison, la secrétaire générale de la FSU: "Je croyais qu'on était sur une méthode de dialogue social un peu plus avancée que celle-ci."

La méthode Peillon est-elle payante? Beaucoup de syndicats se déclarent froissés par ces pratiques, comme le fait d'être mis au courant des projets de réformes en les découvrant dans la presse.

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D. N. et Véronique Fevre