Universités: la reprise de l'occupation de Sciences Po Paris votée en AG

Des étudiants de Sciences Po bloquent l'accès à leur école pour protester contre la réforme de l'accès à l'université, le 18 avril 2018 - Bertrand GUAY / AFP
La reprise de l'occupation de Sciences Po Paris a été décidée jeudi soir en assemblée générale pour soutenir la mobilisation dans les universités, même si 6400 étudiants de l'école s'étaient auparavant majoritairement prononcés contre cette action par un vote électronique.
Mercredi, l'accès au bâtiment principal, situé rue Saint-Guillaume dans le 7e arrondissement de Paris, avait été fermé par la direction en raison de l'occupation débutée la veille au soir d'une partie de l'établissement par plusieurs dizaines d'étudiants de l'école. Jeudi matin, l'espace a été "libéré", a indiqué la direction, avant une nouvelle assemblée générale qui s'est tenue dans la soirée et a voté la reprise de l'occupation. La direction n'était toutefois pas en mesure de donner les résultats précis du scrutin et ne savait pas encore si le bâtiment resterait fermé vendredi, ou si les cours qui y étaient prévus seraient le cas échéant délocalisés sur un autre site.
Plus tôt dans la journée, une consultation par voie électronique menée auprès des étudiants de Sciences Po avait montré qu'une grande majorité d'entre eux ne soutenaient pas cette occupation. Près de 6400 étudiants ont répondu à ce vote électronique (sur 13.000). À la question "Approuvez-vous l'occupation ?", 67,2 % ont répondu "non", 24,8% "oui" et 8,1% ont indiqué ne pas souhaiter répondre, selon un communiqué de Sciences Po.